Dans le monde…
« L’industrie américaine retrouve des couleurs », selon Les Echos de lundi : « le secteur crée plus de 14 000 postes par mois, selon le ministère du Travail. L’investissement des entreprises a bondi de 11,4% sur un an ». Explications : « le dollar a cessé de s’emballer. La revalorisation du baril de pétrole permet de relancer certains projets d’extraction. Quant à Donald Trump, il a promis toute une série de mesures favorables aux entreprises (déréglementation, baisses d’impôts, grands travaux...) ».
La production industrielle a rebondi en avril au Japon de 4%, au point de connaître sa plus forte croissance sur un mois en près de six ans et d’atteindre un pic depuis 2008 (Les Echos du 01/06).
« Chine : le cri d’alarme des entreprises européennes », titrent Les Echos ce jeudi. La moitié de celles qui y sont implantées estiment qu’il est plus difficile d’y faire des affaires.
L’Economic Sentiment Indicator, publié par la Commission européenne et qui calcule la confiance dans la zone euro, a reculé de 0,5 point par rapport à avril. Elle est en forte hausse en France (+1,5) et plus légèrement en Espagne (+0,5). Mais elle a diminué de 1,5 point en Allemagne, ainsi qu’aux Pays-Bas (–2,1) et en Italie (–0,9). Le crédit aux entreprises de la zone a atteint en avril, avec +2,4%, son rythme de croissance le plus élevé depuis la crise de 2009 (Les Echos du 30/05).
En France…
L'Insee a révisé mardi à la hausse la croissance au premier trimestre, relevant de 0,1 point, à +0,4%, son estimation du produit intérieur brut (PIB) grâce notamment à un investissement plus dynamique que celui constaté lors de la première estimation, à +1,2% contre +0,9% auparavant (Challenges.fr du 30/05). Le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant pas du tout travaillé a baissé de 36 000 en avril, soit -1% sur un mois, pour revenir à 3 471 800 en France métropolitaine. Si ce chiffre aura progressé de 578 200 sous le quinquennat Hollande (LesEchos.fr du 24/05), « les bonnes nouvelles s'accumulent pour l'économie française », relève Challenges.fr : « une croissance révisée en hausse au premier trimestre, le moral des ménages qui s'améliore et retrouve son plus haut depuis 2007 ainsi qu'une hausse des prix de l'immobilier, l'économie française redémarre ».
Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, aurait pourtant tort de crier victoire trop tôt. Les Echos.fr soulignent ainsi ce jeudi que « l'exercice budgétaire 2017 ne sera pas une partie de plaisir. C'est la Cour des comptes qui l'écrit, dans son rapport sur l'exécution du budget de l'Etat présenté ce mercredi au Sénat. Très critiques sur l'héritage Hollande, les sages de la rue Cambon estiment que la politique menée ces derniers mois a "renforcé les incertitudes sur la trajectoire budgétaire à court et moyen terme", et la "gestion 2016 a fragilisé la capacité de l'Etat à tenir ses engagements budgétaires de 2017". Dit plus simplement, l'objectif de ramener le déficit sous les 3% du PIB sera très difficile à atteindre, les progrès affichés par Michel Sapin pour arriver à 3,4% étant en fait dus à des tours de passe-passe comptables »… De son côté, la commission des Finances du Sénat plaide, dans un rapport présenté également mercredi, pour 80 milliards d’euros d’économies durant l’actuel quinquennat, tout en recommandant de consacrer un tiers des ressources ainsi dégagées à la relance des investissements publics et à la baisse des impôts. Pour y parvenir, elle préconise une réduction de la masse salariale de l’Etat. Or Emmanuel Macron s’est engagé pendant la campagne à appliquer un plan d’économies de 60 milliards d’euros, passant notamment par la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires (Les Echos du 01/06).
Pour Challenges.fr, « l'annonce a fait l'effet d'un pavé dans la mare. Le président de la République voudrait organiser un moratoire sur le compte pénibilité. Et déterrer par là-même la vieille hache de guerre entre patronat et syndicats sur ce dossier épineux, dans un contexte social déjà tendu ». Le Premier ministre Edouard Philippe a effectivement précisé mardi soir sur France 2 que la réforme était « suspendue jusqu’à la fin de l’année » du fait de sa « complexité redoutable ».
Si 44 % des Français sont favorables à une réforme en profondeur du code du travail, 50% ne désirant que quelques aménagements selon un sondage Elabe pour Les Echos, ils sont 56 % à rejeter le plafonnement des indemnités aux Prud’hommes (Les Echos du 29/05). Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé que la réforme par ordonnance devrait avoir lieu d'ici la fin de l'été (UsineNouvelle.com du 31/05).
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