« Chômage : le lourd bilan de François Hollande », titraient ce jeudi Les Echos. Le nombre de chômeurs de catégorie A a en effet encore grimpé de 16 200 en mai. Trois ans après l'élection du chef de l'Etat, la hausse atteint près de 630 000.
Et pourtant, « la reprise se confirme avec le soutien des entreprises », titraient en une le quotidien vendredi dernier : « l'accélération surprise de la croissance en début d'année n'était pas qu'un feu de paille. Après une hausse de 0,6% au premier trimestre, le PIB progresserait de 0,3% au deuxième, de 0,3% au troisième, puis de 0,4% au quatrième, a indiqué jeudi l'Insee. Sur l'ensemble de 2015, la croissance s'établirait à 1,2% mais le chômage ne baisserait pas, se stabilisant à un niveau élevé. Une performance qui n'est pas mirobolante mais qui fait suite à trois ans de quasi-stagnation. Surtout, la reprise 'se diffuse' dans l'économie ; le moteur de l'investissement des entreprises se rallume et va 'prendre le relais de la consommation au second semestre', selon l'Insee ». L'indice PMI publié mardi par l'institut Markit, qui mesure le moral des patrons, a d'ailleurs atteint en juin son plus haut niveau depuis août 2011, « une hausse résultant des meilleures performances du secteur des services et de la stabilisation de la conjoncture » dans l'industrie manufacturière, soulignaient Les Echos mercredi.
« Le cycle de croissance est en train de repartir, et il est beaucoup plus favorable à l'Europe et à la France », assure également Pascal Faure, le directeur de la Direction générale des entreprises au ministère de l'Economie. Selon la DGE, qui publiait son rapport d'activité pour l'année 2014 mercredi, les différentes mesures gouvernementales en faveur des entreprises commencent à porter leurs fruits et doivent leur permettre de relancer l'économie : « sur le moyen terme, la France est dans une situation industrielle saine, avec des entreprises solides sur des marchés prometteurs, des créateurs d'entreprises dynamiques, etc. Il suffit d'un bon appel d'air pour repartir. C'est juste que le démarrage est compliqué... ». Les allègements de charge, en particulier du CICE, ont permis de réduire le coût du travail. « Il est redevenu équivalent à celui de l'Allemagne », se félicite M. Faure qui confirme également que l'investissement des entreprises, moteur le plus puissant de la reprise selon lui, commence à repartir (UsineNouvelle.com du 24/06).
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