La motion de censure déposée par l'opposition contre le gouvernement qui a eu recours à l'article 49.3 pour faire passer en force la Loi Macron a été rejetée jeudi dernier. Elle a recueilli nettement moins de voix que celle de février (Les Echos du 19/06).
« Délais de paiement : la France en queue de peloton », titraient Les Echos vendredi dernier. D'après une étude Altares, « parmi les 'bons' élèves, on trouve l'Allemagne, où 74,8% des entreprises ont payé leurs fournisseurs sans retard en 2014. Aux Etats-Unis, la proportion baisse, mais concerne toutefois plus d'une entreprise sur deux (54,2% sans retard). Le chiffre tombe à 38,3% pour les entreprises françaises. Le Royaume-Uni arrive bon dernier (24,1%). En ne tenant compte que des entreprises de taille intermédiaire et des grandes entreprises, la situation se détériore encore pour la France : 91,6% des ETI et des grands groupes règlent leurs fournisseurs avec un retard pouvant aller de 1 à 30 jours (...). Plus l'entreprise est grande, plus le nombre de jours de retard moyen augmente ». Du côté des secteurs, seuls les transports font pire que l'industrie dans l'Hexagone. Ainsi, dans cette dernière, seulement 30,5% des entreprises peuvent se targuer de payer leurs fournisseurs en temps et en heure... Selon l'article, « le gouvernement est conscient du problème, mais les mesures qui ont été décidées pour y remédier tardent à produire leurs effets. Soit parce qu'il manque des décrets d'application (...). Soit parce que les pistes envisagées ne conviennent pas aux entreprises : c'est le cas de la facturation électronique que Bercy aimerait généraliser, mais qui rencontre beaucoup d'opposition, non pas tant de la part des PME que des grands groupes. Ces derniers sont paradoxalement les mieux outillés pour la mettre en place, mais aussi ceux qui abusent le plus des retards dans le paiement de leurs factures »...
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