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L'actualité de l'industrie en général

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L'actualité de l'industrie en générale semaine 15 - 2015

Pour Thibaut de Jaegher, dans son éditorial de L'Usine Nouvelle de cette semaine, « l'industrie n'est plus ce qu'elle était (et c'est plutôt une bonne nouvelle) ». En effet, souligne le journaliste, « lorsque nous parlons de désindustrialisation (...), nous focalisons notre attention sur les hauts-fourneaux et les cathédrales ouvrières. Les médias et les politiques mettent nos vieilles usines sur le devant de la scène. À force de coups de com', elles sont devenues le symbole vivant de la perte de compétitivité de notre pays et du décrochage de l'industrie française. Sur les causes de ce déclin, tout a été dit : coût du travail trop élevé, sous-investissement chronique, impôts trop lourds, dumping social, délocalisations, perte de compétences... Est-ce la bonne manière d'appréhender ce sujet ? Est-ce ainsi qu'il faut se soucier de l'industrie et, surtout, de son avenir (...) ? Si l'on veut envisager un futur avec des usines, il nous faut changer notre regard, repenser nos anciennes classifications et voir plus loin. Nous ne pouvons plus parler de filières, les yeux rivés sur des secteurs nés de la révolution industrielle du siècle dernier (...). Sous l'impulsion notamment des technologies numériques et du changement de modèle énergétique, le paysage industriel se recompose. Objets connectés, cybersécurité, impression 3D, moyens de transports autonomes ou manufacturing avancé, voilà les ferments des filières industrielles du futur. C'est là qu'il faut mettre le paquet pour se réindustrialiser. C'est là que l'on identifiera les grands industriels de demain (...). Cette recomposition ouvre un espace pour la France. Elle va permettre à notre pays de se (re)placer dans le paysage industriel mondial comme une destination qui compte, de (re)devenir un acteur de poids. Un changement de paradigme que Bercy devrait méditer à l'heure où le ministre de l'Industrie cherche à définir une stratégie industrielle française en refondant les 34 plans ». Lesquels font l'objet d'un article dans l'hebdomadaire.

Bercy a annoncé mercredi que la France réduirait bien son déficit public en deçà de 3% du PIB en 2017, mais sur la base de prévisions plus « prudentes » qu'auparavant, gagnant ainsi en crédibilité, notamment vis à vis de Bruxelles (Challenges.fr du 09/04). D'après Les Echos du 3 avril, « l'Insee prévoit une croissance de 0,4% au premier trimestre et de 0,3% au deuxième. Le pouvoir d'achat accélère dans le sillage du recul du prix du pétrole (...).Tout en insistant sur les signes de reprise, le ministre des Finances, Michel Sapin, maintient sa prévision de croissance à 1%, un niveau vu comme 'un minimum' ». Dans une interview jeudi aux Echos, il estime également que « le chômage devrait baisser en 2016 [et que] la trajectoire de déficit est meilleure que celle recommandée par la Commission ».

Autre bonne nouvelle, même si le déficit commercial de la France s'élève encore à 3,4 milliards d'euros en février, il s'est réduit de 250 millions grâce aux ventes du secteur aéronautique et spatial et à un nouvel allègement de la facture énergétique (LeParisien.fr du 08/04). Mais, souligne Challenges.fr, « si les chiffres remontent, deux nuages très noirs hypothèquent encore la reprise ».

Le premier est « le taux de chômage, qui a atteint la barre des 10% de la population active fin 2014 [et qui] devrait ainsi continuer à augmenter jusqu'à 10,2% en métropole mi-2015, retrouvant un niveau inégalé depuis près de 20 ans, fin 1997. Les économistes et le gouvernement estiment qu'il faut au moins 1,5% de croissance pour faire baisser le chômage ».

Second point noir : l'investissement. Selon l'Insee, le taux de marge des entreprises françaises, en recul depuis cinq ans, devrait pourtant nettement remonter au premier semestre, grâce notamment aux baisses de charges, la dépréciation de l'euro, la modération salariale et la baisse des prix du pétrole. Mais l'investissement n'embraie pas : il resterait stable sur les six premiers mois (Les Echos du 03/04).

Suite à la publication de ces chiffres, Michel Sapin en a appelé vendredi dernier aux entreprises au micro de RTL : « aujourd'hui, les entreprises ont la capacité d'investir, elles doivent investir. [C'est une] responsabilité du monde économique (...). Ce n'est pas faire la leçon mais elles ne le font pas suffisamment globalement pour qu'une croissance solide et durable s'installe en France (...).Il faut que ces marges se transforment en décision et en investissement ».

En visite à la Forge de Trie-Château, dans l'Oise, François Hollande a annoncé le même jour un « mécanisme fiscal exceptionnel pour soutenir dès aujourd'hui [l'investissement]. Toutes les entreprises qui décideront d'accélérer leurs projets, d'aller plus vite pour investir, se verront accorder un dispositif fiscal qui améliorera leur trésorerie et la rentabilité de l'opération ». Il a également indiqué que les assureurs avaient créé un fonds de 500 millions d'euros pour investir dans le capital des entreprises qui investissent. Le chef de l'Etat a enfin annoncé que les « prêts de développement » de la Banque publique d'investissement en faveur des entreprises allaient être « portés jusqu'à 8 milliards d'euros » (LeParisien.fr du 03/04).

Le Premier ministre Manuel Valls a précisé mercredi ces mesures, annonçant notamment un coup de pouce fiscal d'un montant de 2,5 milliards d'euros sur 5 ans aux entreprises faisant des investissements industriels en machines, robots... Il est néanmoins resté plus qu'évasif sur leur financement. « Il ne s'agit en aucun cas de financer des mesures nouvelles avec du déficit en plus », a précisé Michel Sapin. Il faudra donc compenser cette baisse des recettes par une baisse des dépenses... et donc trouver quelques milliards d'euros d'économies rapidement (UsineNouvelle.com du 08/04).

Le patronat a réagi en ordre dispersé, soulignent Les Echos : si la CGPME a salué « une vraie bonne mesure » qui devrait avoir « un impact réel et tangible », le Medef a jugé le dispositif « intéressant mais pas spectaculaire ». M. Valls est aussi revenu sur les « contreparties » demandées au patronat en échange du pacte de responsabilité : pour lui, « le compte n'y est pas. [Il est] indispensable que la dynamique monte en charge » avant l'été (LeParisien.fr et Challenges.fr du 08/04).

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