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L'actualité de l'industrie en général

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L'actualité de l'industrie en générale semaine 14 - 2015

Lu en une des Echos ce mercredi : « l'embellie se confirme pour l'économie française (...). En février, les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 3% sur un an. Cette hausse s'explique par la baisse des prix du pétrole qui représente un surcroît de pouvoir d'achat. Parallèlement, la dépréciation de l'euro, la faiblesse des taux d'intérêt et les moindres hausses d'impôt sont autant de facteurs de soutien de l'activité, nourrissant l'optimisme du gouvernement. Hier, Manuel Valls a de nouveau estimé qu'en rythme annuel, la croissance pourrait atteindre 1,5% à la fin 2015, ce qui permettrait de stabiliser le chômage. Pour l'instant, si les indicateurs montrent une éclaircie, celle-ci n'est pas encore visible dans les chiffres de l'emploi, ni dans ceux de l'investissement qui, historiquement, prennent le relais seulement dans un second temps (...). L'industrie française reste en effet largement convalescente malgré l'embellie. Toute la question est de savoir si, dans les prochains mois, la reprise de la consommation va se traduire par une hausse de la production, puis entraîner l'emploi et l'investissement dans son sillage ».
Le Groupement des fédérations industrielles (GFI) appelle d'ailleurs au rebond des investissements afin de favoriser la relance économique de ce début d'année. Une position en totale harmonie avec celle du gouvernement (UsineNouvelle.com du 01/04).
Le Premier ministre a ainsi indiqué dimanche soir que des mesures en faveur de l'investissement seraient annoncées dans les prochains jours, et insisté sur le soutien à l'emploi dans les TPE et les PME (Les Echos du 30/03). Le Medef estime, pour sa part, qu'il faut aller « beaucoup plus loin » pour réformer le marché du travail et propose de faciliter les licenciements des salariés en CDI (Challenges.fr du 27/03). On pourrait se dire qu'entre cette proposition et celle des 32 heures hebdomadaires de la CGT, il y a du souci à se faire sur le dialogue social en France et que cette réforme n'a aucune chance de passer auprès d'un pouvoir de gauche qui cherche à renouer avec son électorat. Et pourtant, dès lundi, Les Echos écrivent que « le nouveau contrat de travail réclamé par le patronat tient la corde [auprès du gouvernement]. L'employeur pourrait licencier simplement le salarié embauché si les résultats économiques ne sont pas au rendez-vous. 'Il faut que les patrons ne se sentent pas pieds et poings liés', explique un ministre ». Interrogé mardi,
M. Valls a néanmoins assuré que « la remise en cause du CDI » n'était « pas dans les projets du gouvernement. Ce n'est pas parce que le Medef fait un certain nombre de propositions que nous allons les prendre ».
En attendant, à l'occasion d'une visite lundi dans l'usine du lunettier Atol à Beaune pour donner le coup d'envoi de la Semaine de l'Industrie, le ministre de l'Économie Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de réindustrialiser la France grâce à l'innovation et annoncé une nouvelle loi pour l'été afin « d'accélérer la reprise qui est en cours » en apportant des mesures de simplification pour les PME et le numérique, tout en relançant les investissements privés (UsineNouvelle.com et Challenges.fr du 31/03). Une annonce aussitôt enterrée ! En effet, écrivent ce jeudi Les Echos, « le gouvernement, par la voie de son porte-parole, a tranché : il n'y aura pas de loi Macron II. En clair, si des mesures sont nécessaires pour accompagner la reprise, il faut les prendre tout de suite et utiliser les véhicules législatifs déjà existants (...). Les mesures pour relancer l'investissement dans les entreprises, qui doivent être annoncées la semaine prochaine par le Premier ministre, pourraient ainsi être logées dans [la loi Macron, en cours d'examen] par voie d'amendements ».

Le taux de marge des entreprises ne remonte toujours pas en France. Les salaires réels ont en effet une nouvelle fois progressé plus vite que la productivité en 2014 (Les Echos du 27/03). Pourtant, les usines hexagonales sont compétitives pour 64% de leurs dirigeants, selon une étude du cabinet Roland Berger. Seuls 22% jugent leur site « insuffisamment compétitif ». La majorité estime que leur compétitivité s'est améliorée en 2014 et qu'elle continuera de le faire cette année, avec la baisse du coût de l'énergie et la parité euro-dollar. Interrogés sur les facteurs critiques de compétitivité, ils placent le coût de la main-d'œuvre en tête, devant l'innovation, la R&D et l'efficacité opérationnelle. Le manque de soutien public, deuxième l'an dernier, recule à la sixième place. La dernière partie du sondage porte sur l'usine du futur. Pour eux, la cybersécurité, la RFID et la robotique sont les trois domaines qui auront le plus d'impact sur la productivité des usines, loin devant l'impression 3D, le « cloud computing » et le Big Data (Les Echos du 02/04).

Après la défaite de la gauche aux départementales, l'ex-ministre de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique Arnaud Montebourg sort de son silence ce jeudi dans Les Echos. Selon lui, la politique économique menée par François Hollande est « la même » que celle de Nicolas Sarkozy. Il évoque la hausse du chômage, la perte de pouvoir d'achat ou encore « le programme d'austérité fiscale commencé par la droite et poursuivi par la gauche (...). Le quinquennat qui devait être celui de la décroissance du chômage est celui de l'hémorragie du chômage. Le quinquennat qui devait être celui de la protection des classes moyennes est celui de la mise à contribution des classes moyennes pour payer la crise (...). On est loin des promesses de 2012. Voilà pourquoi une partie de l'électorat de gauche ne va plus voter et une autre passe au FN (...). La reprise est là depuis longtemps (...). Pour quelle raison n'en avons-nous jamais profité ? Parce que nous menons des politiques absurdes » Le gouvernement et son successeur Emmanuel Macron en prennent également pour leur grade (LeParisien.fr du 02/04). Enfin, il fustige le monde politique, « coupé du peuple », et célèbre « l'aventure » de l'entrepreneuriat, sa nouvelle vie.

Les commissaires au redressement productif voient leurs pouvoirs renforcés. Ils ont notamment obtenu la possibilité de commander des audits financiers et industriels (Les Echos du 02/04).

Rapporteur du projet de loi sur le « devoir de vigilance des entreprises » qui vient d'être adopté en première lecture à l'Assemblée, le député socialiste Dominique Potier tente de rassurer les patrons, inquiets de ce texte qui crée de nouvelles contraintes. Il oblige en effet les entreprises françaises à s'assurer que leurs sous-traitants à l'étranger respectent des engagements en matière de droits de l'homme, d'environnement mais aussi de corruption. Pour y parvenir, elles devront mettre en place et communiquer leur plan de vigilance. Seuls les groupes de plus de 5 000 salariés en France et de plus de 10 000 dans le monde sont concernés, soit entre 150 et 200 entreprises. En cas d'absence ou de non mise en œuvre du plan, un juge pourra les condamner à une amende civile plafonnée à 10 millions d'euros. Au Medef et à l'opposition qui lui font remarquer que cette loi handicape un peu plus les entreprises hexagonales, M. Potier répond qu'il « fait le pari que, rapidement, ça deviendra un sujet européen. Ce texte n'a pas vocation à rester simplement français » (NouvelObs.com du 31/03).

« L'État s'attaque aux délais de paiement », titre cette semaine L'Usine Nouvelle :« les retards de paiement plombent la trésorerie des PME. Emmanuel Macron, le ministre de l'Économie, et Michel Sapin, celui des Finances, ont annoncé des mesures pour améliorer la situation. L'État se fixe l'objectif de réduire à 20 jours d'ici à 2017 ses délais de paiement, soit bien en dessous du maximum légal (entre 45 et 60 jours). Les collectivités locales recevront, elles, un label en fonction de la qualité de leurs relations fournisseurs. Côté entreprises, la direction de la concurrence prévoit de nommer publiquement les mauvais payeurs. Et les grands groupes devront passer à la facture électronique, plus fiable, d'ici à deux ans ».

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