La perte de compétitivité française sur la dernière décennie, en particulier face à l'Allemagne et à l'Espagne, est principalement due à de faibles gains de productivité devant l'augmentation des dépenses énergétiques, en particulier en gaz, et la hausse des salaires, conclut une étude publiée par le Boston Consulting Group. Laquelle contient d'ailleurs quelques surprises. On y apprend ainsi que la poussée sur les salaires dans les pays émergents a fait grimper leurs coûts de production et bouleversé le palmarès. Selon elle, la Chine se rapproche des coûts de production américains, la Pologne demeure le pays le plus compétitif d'Europe mais l'augmentation du prix du gaz lui fait perdre du terrain, et le Brésil a vu ses coûts de production exploser sous l'effet conjugué du renchérissement des coûts du travail et de l'énergie, à tel point qu'il rejoint la France parmi les pays les plus chers (Challenges.fr et UsineNouvelle.com du 25/04)...
A noter : L'Usine Nouvelle de cette semaine consacre précisément sa une et un grand dossier à la modération des salaires proposée par le patron du Medef, Pierre Gattaz.
Arnaud Montebourg a assuré lundi avoir préservé en deux ans 178 000 emplois sur 192 000 menacés, grâce à la « politique d'endiguement » mise en place depuis son arrivée à Bercy : « en d'autres termes, depuis maintenant deux ans, les dégâts n'augmentent pas (...). À chaque fois que nous avons un sinistre industriel, nous mettons tout le monde autour de la table (...). Il y a des succès importants qui ont permis de préserver l'outil industriel » (LePoint.fr du 28/04).
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