Il y aurait des raisons d'en douter. Ainsi, dans une étude publiée le 6 janvier, AgileBuyer - Groupement Achats HEC constate que la réduction des coûts reste l'objectif phare des entreprises françaises sondées et que seuls 13% des services Achat ont des objectifs « Made In France » (UsineNouvelle.com du 06/01). De fait, l'indice PMI d'activité dans le secteur manufacturier en France a reculé en décembre à son plus bas niveau depuis sept mois, à 47 contre 48,4 en novembre, restant sous la barre des 50 qui sépare croissance et contraction. Selon Markit, le volume des nouvelles commandes reçues par les industriels français a en effet diminué pour le troisième mois consécutif sous l'effet d'une « certaine frilosité chez les clients, elle-même associée au climat d'incertitude économique actuel » et d'un recul des commandes à l'exportation. La baisse de l'activité a conduit les entreprises du secteur manufacturier à réduire leurs effectifs, et ce pour le 22ème mois d'affilée...
On aurait tort néanmoins de désespérer. Le pessimisme de Markit contraste notamment avec les études les plus récentes de l'Insee. Dans son enquête de conjoncture de décembre, l'institut a ainsi fait état d'un retour de l'indice du climat des affaires dans l'industrie sur sa moyenne de long terme (Challenges.fr du 02/01). L'enquête annuelle réalisée et publiée cette semaine par L'Usine Nouvelle, qui s'intéresse dans un grand dossier à la façon dont l'industrie s'invente son futur, semble également aller dans ce sens plus optimiste. D'après elle, en 2014, 140 000 emplois seront créés par les 100 entreprises y ayant répondu. 29% ont indiqué qu'elles recruteraient plus cette année qu'en 2013, chiffre qui monte à 32% dans la production. Ces prévisions témoignent donc qu'elles anticipent un léger rebond de l'économie.
C'est dans ce contexte que, lors de ses vœux aux Français, François Hollande a annoncé un « pacte de responsabilité » pour les entreprises qui sera « fondé sur un principe simple : moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en même temps, une contrepartie, plus d'embauches et plus de dialogue social ». C'est la condition, a-t-il ajouté, d'une France plus « attractive », plus « moderne » et plus « souple ». Des propos qui ont été très appréciés par le Medef : son président, Pierre Gattaz, a assuré « être prêt à participer et à s'impliquer activement pour bâtir concrètement le pacte annoncé par le Président de la République » (Challenges.fr du 01/01).
Toute l'équipe du MIDEST profite de cette lueur d'espoir dans un ciel économique trop souvent chargé pour vous souhaiter une année 2014 ensoleillée et sans nuages de tout point de vue !
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