Sur le front français, les choses ne s'arrangent guère pour le constructeur. La direction de l'usine de Mulhouse a ainsi confirmé le 6 décembre la mise à l'étude de la suppression d'une ligne de production sur le site (Challenges.fr du 06/12).
Selon Les Echos de lundi, une autre serait menacée à Poissy. L'industriel, qui a par ailleurs reporté les échéances de son plan de départs volontaires au printemps 2014 car il lui manque plus de 700 candidats (LaTribune.fr du 06/12) et prévoit de fabriquer seulement 930 000 unités dans l'ensemble de ses sites français cette année, soit la moitié des niveaux de 2005 (LaTribune.fr du 07/12), mise en revanche sur son site historique de Sochaux où il compte produire 380 000 véhicules à partir de 2016, soit 100 000 de plus qu'actuellement.
L'actuel président du directoire Philippe Varin, qui a été nommé à la tête de l'Association des constructeurs automobiles européens, l'ACEA, ne pourra exercer cette fonction que « jusqu'à la fin de son mandat de PDG », soit dans quelques semaines (UsineNouvelle.com du 06/12). Les Echos reviennent ce mercredi, sur une pleine page, sur les « coulisses de la révolution de palais » qui ont amené à son limogeage. L'Usine Nouvelle éclaire d'un halo différent la renonciation du dirigeant à sa retraite chapeau : parmi les cris d'orfraies politiques, écrit l'hebdomadaire, « la palme revient à Arnaud Montebourg expliquant que c'est le gouvernement qui a fait plier Philippe Varin. Or ce sont les deux instances patronales, le Medef et l'Afep, qui ont œuvré en sous-main pour éteindre l'incendie afin d'éviter tout débat sur la rémunération des grands patrons et une nouvelle loi. Le code de conduite de l'Afep évolue dans un système légal et fiscal peu adapté à la rémunération des dirigeants. Le gouvernement s'en est cependant satisfait. Et personne ne semble vouloir prendre le sujet à bras-le-corps »...
Dans le même temps, les ventes de PSA ont progressé en Chine de 19% en novembre et de 25% sur 11 mois (LaTribune.fr du 10/12). C'est dans ce contexte que PSA a confirmé jeudi, à la suite de révélations du Financial Times, « étudier de nouveaux projets de développement industriel et commercial avec différents partenaires, y compris Dongfeng, ainsi qu'un projet d'augmentation de capital », précisant toutefois que son partenaire General Motors serait prêt à soutenir l'arrivée d'un nouvel actionnaire à son capital (LePoint.fr du 12/12). Réagissant à cette annonce, le ministre du Redressement productif a déclaré que les alliances avec l'américain et le chinois permettront à PSA de « rebondir et d'acquérir la taille critique d'un constructeur mondial de premier plan » et a assuré que PSA « restera français » au terme de ces alliances (Challenges.fr du 12/12). Mais malgré ces grandes et belles déclarations, GM annonçait dans la journée céder la totalité de sa part de 7% dans le groupe français. Même sans participation, « l'alliance stratégique » va perdurer, insiste-t-on chez PSA.
Certes, mais dans une version réduite : les deux partenaires ont ainsi renoncé à l'un de leur projet phare, la plate-forme commune pour petits véhicules et les moteurs essence petits cylindrés associés (LeParisien.fr du 13/12).
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