La production industrielle dans la zone euro a baissé de 3,5 % en janvier sur un mois et de 17,3 % sur un an. Ces deux chiffres constituent des records depuis 1990 (UsineNouvelle.com du 20/03). UsineNouvelle.com constate que de nombreuses entreprises industrielles ont battu le pavé parisien lors de la grande journée de mobilisation du 19 mars et reprend les témoignages, entre autres, d’employés de Continental, Faurecia et Magnetto. Beaucoup qualifient d’hypocrisie les mesures de reclassement et soutiennent que la crise sert de prétexte à un renforcement des délocalisations.
Face à la multiplication des fermetures d’usines et des annonces de plans sociaux, LeFigaro.fr nous apprend, dans son édition du 24 mars, que Nicolas Sarkozy fait du soutien à l’industrie sa priorité, en installant notamment des représentants de l’Etat, les « commissaires à la réindustrialisation », dans les bassins les plus touchés, avec « les pleins pouvoirs pour mobiliser tous les acteurs et pour agir ». Ils pourront s’appuyer sur une ligne de prêt du Trésor de 100 millions d’euros. Le président l’affirme : « je veux que la France reste une nation industrielle. Je veux qu’elle garde des usines, des ouvriers ».
On s’en doutait mais la confirmation est arrivée cette semaine : Nicolas Sarkozy ne pourra apparemment pas compter sur l’Union Européenne. En réponse à Barack Obama qui, dans une tribune parue dans plusieurs journaux de la planète dont Le Monde, demande à ses partenaires européens de poursuivre des « efforts robustes et soutenus jusqu’à ce que la demande soit restaurée », le Premier ministre de l’UE, Jean-Claude Juncker, a répondu sèchement que « les plans de relance européens sont musclés, ils sont exigeants, ils sont importants en volume et en qualité. Il n’est pas question que, sur demande des Etats-Unis, nous les augmentions vers le haut » (UsineNouvelle.com du 25/03).