Sans surprise, le commissaire européen chargé du Commerce a affirmé que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a « confirmé » dans un verdict définitif, mais pour le moment tenu secret, ses critiques sur les aides américaines à Boeing : « ce rapport solide lève un peu plus le voile sur les conséquences négatives pour l’industrie de l’Union européenne de ces subventions ». Pour Airbus, l’OMC a considéré que ces aides étaient « massives et illégales » : elles se chiffreraient à au moins 5 milliards de dollars, somme sans laquelle Boeing n’aurait pas pu développer le Dreamliner. Echos évidemment inverses du côté de l’avionneur américain, selon lequel le verdict représente « un rejet massif des affirmations de l’Union européenne » (Challenges.fr du 30, UsineNouvelle.com et E24.fr du 31/01). Mais dans cette « guéguerre » de communication, on ne relève toujours aucune mention (on n’ose parler de critique) des tombereaux d’aides étatiques déversés en Russie, au Brésil, au Canada, au Japon et, bien sûr, en Chine. Bien au contraire : ces parangons de vertu, à la vision centrée sur le (très) court terme, préfèrent y opérer des transferts de technologies leur garantissant, dans l’immédiat, de juteux marchés. Et tant pis pour demain : après tout, ce sera le problème de leurs successeurs.
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