Focus : ArcelorMittal ferme le second haut-fourneau de Florange
ArcelorMittal va mettre en sommeil son deuxième haut-fourneau de Florange, en Lorraine, après avoir prolongé cet été l'arrêt du premier. La direction justifie cette décision par « l'actuel ralentissement saisonnier et les fluctuations de la demande dans certaines zones géographiques en Europe » (Les Echos du 09/09). Une aubaine pour les candidats à la primaire socialiste. Ainsi Martine Aubry a-t-elle déclaré en réaction à cette annonce : « j'appelle le président de la République et le gouvernement à en finir avec les gesticulations et les promesses sans lendemain et à agir enfin pour la sauvegarde de nos usines et nos emplois ». Pour François Hollande, la Lorraine « symbolise une fois de plus la faillite de la politique industrielle du président de la République et la nécessité de la réorienter vers une intervention plus efficace de l'Etat ». Le ministre chargé de l'Industrie Eric Besson a fait savoir, pour sa part, qu'il allait « recevoir la direction du groupe pour s'assurer que tout est fait pour pouvoir redémarrer le site dès que possible » (UsineNouvelle.com du 09/09). Chose faite mercredi, suite à quoi ArcelorMittal s'est engagé à ne pas licencier. Promesse de gascon selon la CGT : « il est honteux d'affirmer qu'il n'y aura pas de licenciements, alors même que 405 intérimaires et 350 salariés de sous-traitants travaillant quotidiennement sur le site vont être remerciés » (LeFigaro.fr du 14 et UsineNouvelle.com du 15/09). D'après Eric Moleux, le président du groupement des industries de la sous-traitance mécanique (GIST), la fermeture temporaire par l'industriel de 3 de ses 25 hauts-fourneaux européens ne doit pas conduire à la panique : « c'est seulement si le provisoire dure que cela pose problème (...). La situation dans la sous-traitance est relativement satisfaisante. On n'atteint pas des sommets comme par le passé, mais c'est mieux que l'an dernier ». En revanche, ces fermetures, qui s'expliquent par la volonté du groupe de protéger ses marges en évitant la surproduction signifie que tout espoir de baisse des prix s'éloigne pour les sous-traitants (L'Usine Nouvelle du 15/09).
Edité par l'équipe du MIDEST