L'abandon du nucléaire en question(s)
Deux infos parues cette semaine ont de quoi nourrir le débat actuel sur le nucléaire.
« Energie : les Japonais consomment moins... mais leurs factures explosent », titre LaTribune.fr du 7 février. La raison ? Les dépenses bondissent à cause des achats de gaz, de charbon et de pétrole venus compenser la perte du nucléaire. C'est ainsi la facture énergétique qui est largement responsable du déficit commercial (le premier depuis 1980) essuyé par le Japon en 2011, 60% de la hausse des importations provenant de la hausse du coût des matières premières.
Les farouches défenseurs de l'atome doivent-ils pour autant se frotter les mains de satisfaction ? Nullement, à en croire (une nouvelle fois) l'exemple allemand. En effet, en dépit du froid et d'un nombre de ses centrales nucléaires divisé par deux l'an dernier, le pays résiste bien à la vague de froid grâce à ses centrales conventionnelles et à sa production d'énergie solaire. Il réussit même à exporter de l'électricité vers la France, championne de l'atome mais à la peine en cette période polaire (notre pays a battu mardi à 19 heures son record de consommation d'électricité à 100 500 mégawatts). De quoi contredire les nombreux observateurs qui prédisaient à nos voisins d'outre-Rhin un hiver difficile et conforter au contraire la décision de ces derniers de sortir totalement du nucléaire d'ici 2022. Même si leur taux d'équipement en chauffage électrique est très inférieur à celui de la France et s'ils ont recours massivement à des centrales au fioul, au gaz ou même au charbon peu respectueuses de l'environnement, il n'en demeure pas moins que 21% de l'électricité allemande provient déjà du solaire, de l'éolien et de la biomasse, et que cette proportion doit passer à 35% en 2020 et 80% en 2050 (LaTribune.fr du 06 et LeFigaro.fr du 07/02).
Edité par l'équipe du MIDEST
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