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L'actualité de l'industrie en général

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L'actualité de l'industrie en général semaine 44

« L'industrie française recrute encore », titre UsineNouvelle.com du 25 octobre qui souligne que près de 200 000 offres d'emplois ne sont pas pourvues. Plusieurs secteurs sont touchés. L'article relaie les propos d'un dirigeant de PME spécialisée dans les compresseurs d'air lors du journal de 8h de France Inter ce jour-là, sur le manque de candidats : « l'industrie souffre d'une image extrêmement préjudiciable. Les gens pensent qu'aujourd'hui, on fait l'industrie comme on le faisait à la fin du XIXème siècle, sur de la terre battue, avec des contremaîtres qui passent dans les rangs et qui fouettent les collaborateurs (...). Nous voulons expliquer aux jeunes que faire un métier manuel, c'est un métier d'avenir ». Démonstration sur le MIDEST la semaine prochaine !

Le constat est cinglant. Depuis deux ans, la France ne cesse de perdre des places dans le classement annuel Doing Business qui évalue le climat des affaires pour les petites et moyennes entreprises dans 185 pays. Pour 2013, l'Hexagone se hissera seulement à la 34e place et en perdra deux par rapport à 2012 (UsineNouvelle.com du 26/10).

Face à 3 000 chefs d'entreprises réunis le 25 octobre par Oséo, le président de la République François Hollande a dévoilé sa feuille de route pour rétablir la compétitivité. Pas de choc en vue, mais plutôt une action dans la durée qui devrait comprendre des mesures aussi bien sur la réduction des charges sociales que sur le renforcement du financement de l'exportation et de l'innovation. Le lendemain, à la sortie d'une réunion interministérielle sur la compétitivité-coût organisée à Matignon, le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a justifié le fait que le gouvernement ne souhaite pas mettre en œuvre un « choc de compétitivité », autrement dit une baisse du coût du travail qui consisterait à alléger massivement et immédiatement les cotisations sociales tout en augmentant d'autres impôts comme la TVA ou la CSG : « il ne s'agit pas de choquer ou de brutaliser l'économie française », a-t-il plaidé, défendant « une action constante », qui s'étalera sur la totalité du quinquennat. Il a néanmoins assuré qu'il y aura des « mesures fortes et ambitieuses » dont « les effets doivent être immédiats ».

Prochaine étape pour le gouvernement, la remise du rapport Gallois le 5 novembre. Pierre Moscovici l'a qualifié de « contribution extrêmement importante » qui sera « une base sur laquelle nous prendrons nos décisions ». Le lendemain, le 6 novembre, jour d'ouverture du MIDEST, se tiendra un séminaire gouvernemental sur cette question de la compétitivité (UsineNouvelle.com du 26/10).

Il est temps d'agir. « La besace est pleine pour des industriels en quête de compétitivité », titre en effet UsineNouvelle.com du 26 octobre qui relate que les dirigeants d'entreprises de la mécanique demandent un allégement de leur fardeau fiscal pour être capables de financer l'innovation et éviter que la croissance du secteur ne s'enraye. « Ils sont inquiets, à la fois du marasme de l'automobile française mais aussi de l'indécision persistante des dirigeants politiques à traiter certains problèmes de fond qui affectent notre compétitivité », selon Éric Moleux, vice-président de la FIM. « La mécanique pourrait conserver son sixième rang mondial mais il y a des freins, comme la suppression des exonérations sur les heures supplémentaires et les interrogations sur le traitement fiscal des chefs d'entreprises, qui pourraient gripper la machine ». Pour Bruno de Chaisemartin, le nouveau président de la FIM Sous-Traitance, « le paquet fiscal commence à peser lourd dans la besace. Il nous faut plus de souplesse dans la gestion des effectifs ».

Ils n'ont pas été les seuls à se manifester cette semaine. Ainsi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a invité lundi plusieurs grands patrons à Matignon pour un déjeuner sur le thème de la compétitivité suite à l'appel de 98 chefs d'entreprises publié dans les colonnes du Journal du Dimanche pour réclamer une baisse des cotisations sociales de l'ordre de 30 milliards d'euros sur deux ans. Ce qu'a aussitôt écarté M. Moscovici (UsineNouvelle.com du 29/10).

Laurence Parisot a, pour sa part, choisi L'Usine Nouvelle de cette semaine, qui publie un dossier spécial à l'occasion du MIDEST avec le palmarès des 100 premiers sous-traitants français, pour lancer son cri d'alarme sur la compétitivité. Elle implore l'exécutif d'agir vite et fort pour ne pas laisser s'installer le doute chez les entrepreneurs. Sinon la récession et le déclin nous guettent, estime la présidente du Medef.

Pour Thibaut de Jaegher, dans son éditorial en ouverture de l'hebdomadaire, ses mots « sonnent juste. Pour vous en convaincre, lisez simplement l'enquête que L'Usine Nouvelle a menée, comme chaque année, auprès de 13 secteurs clés de la sous-traitance industrielle, à l'occasion du MIDEST. Elle confirme le funeste présage : les nuages s'accumulent à l'horizon et ils sont noirs. Tous les secteurs ont subi un ralentissement brutal depuis le mois de septembre et s'attendent à vivre une année 2013 catastrophique. Et cela malgré leurs efforts pour sortir de la dépendance à l'automobile, malgré la bonne santé de l'aéronautique ou de l'énergie, malgré leur capacité à améliorer en continu leur productivité, malgré leur volonté de se projeter sur de nouveaux marchés hors de France. D'une certaine manière, nous sommes en train de revivre les années noires de 2008 et 2009. Sauf que, cette fois-ci, les causes de nos difficultés ne viennent pas des États-Unis. Ce qui nous bloque, ce sont les handicaps chroniques de notre économie, qui lestent la capacité de mouvement de nos entreprises. Le diagnostic a été fait de longue date : rigidité du marché du travail, fiscalité trop contraignante, poids de l'État, lourdeur des charges sociales. Il convient maintenant de les traiter sans attendre. En acceptant bien sûr d'appliquer le traitement que proposera le spécialiste que nous avons appelé à la rescousse : Louis Gallois. Il est urgent d'agir. Sinon ? Si rien n'a bougé de manière massive avant le début de l'année 2013, si aucun big bang de compétitivité, comme le souhaite la présidente du Medef, n'est mis en œuvre, on peut s'attendre au pire. La récession ne s'est pas encore installée dans notre pays mais elle frappe à la porte »...

Edité par l'équipe du MIDEST

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