Revue de presse de l'automobile.

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Revue de presse automobile du 10.05.14

Conjoncture

Selon Les Echos de mercredi, « la tendance s'inverse dans le secteur automobile. Les pays émergents, qui ont fortement tiré la croissance des ventes de voitures sur la dernière décennie, ne sont plus l'eldorado qu'ils ont pu être (...). Le coup de frein sur certains grands marchés, comme le Brésil ou l'Inde, amorcé l'an dernier, s'est en effet confirmé depuis le début de l'année (...). Dans le même temps, l'Europe a plutôt réservé de bonnes surprises (...) tandis que les Etats-Unis poursuivent leur bonne dynamique (...). 'Le ralentissement des pays émergents met sous pression l'industrie automobile et ajoute un élément d'incertitude pour les principaux acteurs qui ont investi massivement dans ces marchés', résument des analystes ».
Effectivement, les immatriculations de voitures neuves en France ont connu une nouvelle hausse en avril de 5,8% en données brutes.
« On reste sur notre prévision d'une hausse de 1% pour 2014 à nombre de jours ouvrables comparables », a toutefois indiqué un porte-parole du CCFA, le Comité des constructeurs français d'automobiles. Cette prudence s'explique par le fait que le volume des ventes reste faible et que celles aux particuliers s'essoufflent : « les hausses sont dues essentiellement aux ventes aux entreprises ».
La progression du marché continue à profiter en premier lieu aux constructeurs français : PSA a gagné 5,1% le mois dernier et le groupe Renault a bondi de 18,4%, la marque au losange ayant vu ses immatriculations augmenter de 11% et celles de Dacia de 45,6% (Challenges.fr du 02/05). LaTribune.fr modère néanmoins cette bonne nouvelle en soulignant que « la tendance se confirme de mois en mois : la France devient de plus en plus le paradis des petits véhicules »... produits à l'étranger. Par conséquent, cette orientation « est largement défavorable au maintien de l'emploi dans la filière automobile hexagonale ». La newsletter souligne également que « les petits (faux) 4x4 triomphent dans l'Hexagone. Le segment des SUV représente 22% des immatriculations de voitures neuves en France. Les Renault Captur et Peugeot 2008 cartonnent ».
On comprend dès lors un peu mieux que, malgré les bonnes nouvelles apparentes, les industriels du secteur soient pessimistes pour 2014 dans le pays où ils prévoient d'investir 3% de moins qu'en 2013, selon l'Insee (UsineNouvelle.com du 06/05).

Le Japon a enregistré une chute de 11% de ses ventes de véhicules neufs en avril après la hausse de la TVA (LaTribune.fr du 01/05).

Le groupe écologiste au Sénat a annoncé mardi avoir déposé une proposition de loi pour sortir du diesel qui comprend une taxe additionnelle de 500 euros, réévaluée chaque année, sur les certificats d'immatriculation des véhicules neufs dont le moteur fonctionne au gazole. Le dispositif prévoit également la mise en place d'une prime à la reconversion « afin d'encourager l'abandon d'un véhicule polluant pour un véhicule propre ».
Enfin, l'Etat doit garantir les 10 000 emplois de la filière diesel « durant tout le temps nécessaire à sa reconversion » (Challenges.fr du 06/05). Reste juste à savoir comment.

Constructeurs

Les actionnaires de Renault, réunis le 30 avril en assemblée générale, ont reconduit Carlos Ghosn comme PDG pour quatre ans (Challenges.fr du 02/05). Ce dernier leur a affirmé que son objectif à moyen terme était de faire entrer l'Alliance Renault-Nissan « dans le top trois des constructeurs automobiles mondiaux ». Rude gageure, souligne LaTribune.fr qui rappelle la perte de poids du français au profit de son allié nippon depuis leur union (LaTribune.fr du 30/04).

Le bénéfice net de Daimler, constructeur des Mercedes et des Smart, a doublé au premier trimestre où ses ventes de voitures particulières ont progressé de 14%. Ce début d'année est bon pour les groupes allemands puisque Volkswagen a annoncé un bénéfice net en hausse de 18,3% (LaTribune.fr du 30/04). D'autre part, le Conseil d'Etat, estimant que l'atteinte grave à l'environnement n'était pas démontrée, a estimé que le ministère de l'Ecologie n'aurait pas dû bloquer l'immatriculation en France de quatre modèles Mercedes l'été dernier. La marque allemande avait alors refusé d'installer dans ses véhicules un nouveau gaz de climatisation imposé par une directive européenne (Les Echos du 06/05).

General Motors rappelle 51 640 SUV pour cause de logiciels défectueux pouvant entraîner un dysfonctionnement de la jauge à essence (Les Echos du 05/05).

Sergio Marchionne, le très médiatique patron de Fiat Chrysler Automobiles (FCA), veut plus que doubler les ventes mondiales du spécialiste américain des 4x4 Jeep (LaTribune.fr du 05/05). Le groupe a également annoncé mardi qu'il allait investir 5 milliards d'euros d'ici 2018 pour relancer la marque haut de gamme Alfa Romeo, avec 8 nouveaux modèles prévus (Challenges.fr du 06/05). FCA va injecter 55 milliards d'euros sur cinq ans dans son plan de relance et se fixe un objectif de 6 millions de voitures vendues pour 2018 (Les Echos du 07/05).

Equipementiers / Sous-traitants

A La Suze-sur-Sarthe, les 93 salariés de Brose Automotive, qui produit des petits moteurs électriques pour le chauffage et la climatisation, viennent d'apprendre la fermeture programmée de leur usine en avril 2015.
L'une des lignes, pour des produits haut de gamme destinés à Audi, sera transférée à Berlin. Pour le reste, c'est la République tchèque qui héritera des volumes.

Sous-traitant de rang deux, Brose veut se rapprocher de ses clients équipementiers qui se sont délocalisés en Europe de l'Est. Les Echos soulignent lundi que « ce transfert d'activité correspond, pour la CFDT, 'au contexte de l'industrie automobile et à la pression incessante sur les prix imposée aux fournisseurs', laquelle va de pair avec 'une absence totale de culture coopérative dans la filière, entre donneurs d'ordres et sous-traitants'. A son point culminant, en 1999, le site employait 345 salariés ».

Visteon cède ses dernières activités de systèmes d'intérieur au fonds Cerberus.
L'opération inquiète les syndicats : l'équipementier automobile emploie plus de 1 000 salariés en France où il possède 3 usines (Les Echos du 05/05).

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