Conjoncture
« Même les constructeurs auto américains s'intéressent aux économies d'énergie », titre LaTribune.fr du 16 janvier. Dernier exemple en date, le nouveau pick-up Ford, allégé de 300 kilos pour moins consommer : « les Américains ne s'intéressent pas au diesel et la pénétration des véhicules hybrides et électriques reste stable. Mais la réduction des consommations devient un argument de vente majeur aux Etats-Unis ». En revanche en Chine, rapporte mercredi la newsletter, « il s'est vendu à peine plus de véhicules électriques l'an dernier qu'en France. Or, le marché est dix fois plus gros. Malgré les aides fiscales, ça ne décolle pas ».
Constructeurs
La firme roumaine Dacia a été la championne de la croissance en Europe l'an dernier. Elle tire les ventes du groupe Renault... tout en lui faisant de l'ombre. Avec les tarifs les plus bas du marché, son succès dépasse toutes les espérances (LaTribune.fr du 17/01).
La très respectée et puissante association allemande des automobilistes ADAC, qui revendique 19 millions d'adhérents, a dû admettre dimanche dernier avoir enjolivé les chiffres d'un récent vote sur la « voiture préférée » de ses compatriotes, suscitant l'indignation dans un pays où ce véhicule est sacré. Si la Golf de Volkswagen est bien la voiture préférée des lecteurs, ils sont nettement moins nombreux à s'être exprimés que ce que prétendait l'ADAC (Challenges.fr du 20/01).
Ford fait tourner la plupart de ses sites industriels aux Etats-Unis 24 heures sur 24 et affirme avoir réalisé en 2013 une marge opérationnelle de 9,5% en Amérique du Nord.
« En Europe, par contre, ça va mal », confirme LaTribune.fr.
En revanche, même s'il reste loin des records passés, Toyota remonte la pente sur le Vieux Continent grâce à ses modèles hybrides qui y ont progressé de 43% en 2013 (LaTribune.fr du 17/01). Quand la production locale de nos constructeurs nationaux se réduit comme une peau de chagrin, le japonais, qui reste numéro un mondial devant General Motors et Volkswagen avec près de 10 millions de véhicules écoulés en 2013 (Challenges.fr du 23/01), annonce accroître en 2014 sa production de 15% dans son usine du Nord (LaTribune.fr du 21/01) et démarrer la commercialisation de son nouvel utilitaire fabriqué dans l'Hexagone, le Proace (Les Echos du 22/01).
Equipementiers / Sous-traitants
Au moins 500 personnes, des salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord accompagnés de leurs familles, ont manifesté samedi après-midi devant la mairie pour obtenir des primes de licenciement « dignes » (Challenges.fr du 18/01). Finalement, ce mercredi, la CGT, ultra-majoritaire, a signé en préfecture un « accord à l'arraché» avec la direction du site qui met fin à sept ans de conflit et ouvre la voie à sa fermeture, annoncée il y a un an. Le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) « impose à Goodyear des indemnités trois fois plus importantes pour tous les salariés » que ce qui était prévu lors d'un plan de départs volontaires proposé en 2012 puis abandonné, a déclaré le syndicat (Challenges.fr du 22/01). Maurice Taylor, le PDG de Titan, fabricant américain de pneumatiques candidat à la reprise de l'usine, s'est dit soulagé par cet accord. Dans une interview accordée jeudi matin à RTL, il a annoncé que, désormais, « ça vaut vraiment le coup (...) pour notre entreprise d'investir et de réussir dans le marché du pneu en France ».
Il déplorait cependant n'avoir « aucune nouvelle du Ministre, (...) aucune nouvelle de Goodyear, je n'ai même pas de nouvelles de la CGT (...). C'est vous qui me l'apprenez cet accord (...) ! J'espère que l'un des trois va m'appeler un jour ». Volontiers provocateur, il a affirmé qu'Outre-Atlantique, « certains me disent que j'ai une sacrée paire pour m'associer avec des Français, que je suis complètement taré. Mais si ça marche, c'est eux qui auront l'air bête, pas vrai ? »...
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