Conjoncture
Si la rémunération à hauteur de 20% prévue pour Ecomouv' afin de percevoir l'écotaxe peut paraître scandaleuse, c'est oublier que « le contrat ne dure que 13 ans, ce qui est extrêmement court pour un partenariat public privé. Généralement, on est plutôt sur une durée de 25 à 30 ans », précise un avocat à UsineNouvelle.com, pour qui l'Etat a raison de ne pas enterrer cette mesure du Grenelle de l'environnement. En effet, l'abandonner mécontenterait certaines régions comme l'Alsace, dont les camionneurs allemands utilisent massivement les routes à l'entretien financé par le contribuable régional afin de ne pas payer l'écotaxe outre-Rhin...
Ce serait aussi renoncer à 750 millions d'euros pour les infrastructures de transports : du coup, soit la modernisation des réseaux ferroviaires et routiers serait réduite à la portion congrue, soit chaque ministère serait délesté d'une part de ce manque à gagner. Enfin, rompre le contrat Ecomouv' coûterait près de 800 millions d'euros à l'Etat. De quoi réfléchir.
Constructeurs
PSA et Renault s'acheminent vers une baisse historique de leur production en France. Au troisième trimestre, le nombre de véhicules légers produits par les deux constructeurs dans l'Hexagone a en effet chuté de 12,8% et de 18,7% sur les neuf premiers mois de l'année. Au final, la France voit sa part reculer sensiblement dans l'organisation industrielle des deux groupes : elle concentre 32 % des volumes de PSA, contre 39 % il y a un an, et 17,8 % pour Renault, contre 20,2 % en 2012 (Les Echos du 13/11).
« Renault, numéro un mondial de l'automobile ? », s'interroge LaTribune.fr du 6 novembre, argumentant : « Renault contrôle le japonais Nissan et le russe Avtovaz. L'Alliance Renault-Nissan a échangé des participations avec l'allemand Daimler (Mercedes) et se rapproche maintenant de Mitsubishi. Potentiellement, le groupe français se retrouve au centre d'un immense écheveau pesant près de 11 millions de véhicules annuels ». En revanche, l'objectif que s'était fixé l'Alliance Renault-Nissan de vendre 1,5 million de voitures électriques d'ici fin 2016 ne sera atteint que quatre à cinq ans plus tard, a reconnu Carlos Ghosn : « nous devons admettre que c'est plus lent que nous ne le prévoyions. Mais cela est dû au fait que nous pensions que la construction d'infrastructures irait plus vite ». Le PDG a longtemps prédit que l'électrique devrait représenter 10% du marché mondial en 2020. C'est loin d'être gagné (Challenges.fr du 12/11).
Les voitures haut de gamme continuent à faire parler d'elles. Les marges de Ferrari atteignent ainsi 15,5% sur les neuf premiers mois de 2013. Certes moins que Porsche (18%), mais la firme de Maranello figure parmi les constructeurs les plus profitables (LaTribune.fr du 08/11). Ventes semestrielles historiques, profits en forte hausse, Jaguar Land Rover, spécialiste britannique des véhicules de luxe et propriété de l'indien Tata, cartonne (LaTribune.fr du 12/11). Enfin, LaTribune.fr souligne, dans son édition de mercredi, que la Chine est le premier client de BMW et Audi, et le premier débouché du 4x4 Porsche Cayenne. Le pays devrait ainsi devenir le marché phare du haut de gamme mondial d'ici à 2016.
Les ventes de Volkswagen reculent depuis sept mois aux Etats-Unis où elles ont encore fléchi de 18% en octobre : la gamme du constructeur allemand est trop polarisée sur les berlines et manque de SUV et de nouveautés (LaTribune.fr du 12/11).
Chrysler va rappeler 1,2 million de pick-up dans le monde pour des problèmes de bielles de direction mal alignées. En juin, la filiale de Fiat avait déjà rappelé 2,7 millions de Jeep sur demande des autorités américaines, à cause de risques d'incendies (LaTribune.fr du 09/11).
Equipementiers / Sous-traitants
A l'heure où l'industrie automobile est à la peine en Europe, le groupe stéphanois GMD s'apprête à concentrer la quasi-totalité de ses capacités de sous-traitance sur ce secteur en cédant ses pôles plastique et tôlerie : un ensemble de 16 entreprises, en France pour la plupart, employant 1 537 salariés (Les Echos du 12/11).
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