Conjoncture

Selon les premiers résultats, les ventes de voitures neuves ont chuté en décembre de 50 % en Espagne (- 28 % sur l’année) et de 45 % en Suède (- 17 %). Le monde entier est touché (La Tribune du 05/01).
En France, sur l’ensemble de 2008, les immatriculations de voitures particulières ont reculé de 0,7 %, plombées au second semestre par la crise, les ventes de voitures neuves chutant de 23,5 % à nombre de jours ouvrables comparables sur décembre (LaTribune.fr et UsineNouvelle.com du 05/01). De quoi donner raison à La Tribune du 31 décembre qui, comme nombre de médias, dresse un bilan de l’année du secteur sous le titre « De l’euphorie au cauchemar ». Et le quotidien de rappeler qu’en janvier, les professionnels tablaient pourtant sur une année record en termes de ventes.
Signe des temps, le groupe de presse Mondadori France vient de lancer un nouveau mensuel intitulé… « Auto Plus Occasions » (LeFigaro.fr du 05/01). Une solution comme une autre pour le consommateur à condition d’être sûr de l’état du véhicule qu’il achète : LeParisien.fr du 7 janvier revient ainsi sur le nouveau contrôle des voitures accidentées qui sera mis en place à partir du 15 avril. Où l’on apprend notamment qu’après avoir effectué les travaux requis, une seconde expertise, de l’ordre de 300 €, sera obligatoire, et que les forces de l’ordre seront également habilitées à interdire à un automobiliste de reprendre le volant lors d’un banal contrôle routier. On voudrait relancer la vente de voitures neuves que l’on ne s’y prendrait pas autrement.

Constructeurs

Néanmoins, en France, on aurait tort de (trop) céder à la sinistrose ambiante. Ainsi, contrairement à la très grande majorité de leurs concurrents qui perdent 2,7 % sur l’année sur le marché hexagonal, PSA et Renault augmentent leurs ventes de véhicules de respectivement 1 et 3,5 % (LeFigaro.fr et UsineNouvelle.com du 05/01). Renault a même annoncé une hausse de 40 % de ses commandes en décembre par rapport à novembre qui serait due à l’instauration de la prime à la casse (LaTribune.fr et LesEchos.fr du 06/01). Idem pour Citroën qui progresse de 29 % par rapport au même mois de 2007 (UsineNouvelle.com du 06/01). Les 2 constructeurs ont ainsi annoncé une réduction effective de leurs stocks (LesEchos.fr du 07/01).
2009 s’annonce également sous de meilleurs auspices que 2008 pour l’usine Renault de Cléon qui fabriquera le nouveau moteur R9M (UsineNouvelle.com du 30/12). En revanche, 1 000 salariés des sites brésiliens de Sao José dos Pinhais de la marque au losange ont accepté de suspendre leur emploi durant 5 mois maximum pour éviter des licenciements en masse (UsineNouvelle.com du 07/01).
De son côté, PSA a sollicité une aide de 400 millions d’euros auprès de la banque européenne d’investissement pour développer des voitures plus écologiques, nous apprend UsineNouvelle.com du 8 janvier. Il est temps : son usine de Sochaux supprimera son équipe de nuit à partir du 2 février (LePoint.fr, LesEchos.fr et UsineNouvelle.com des 06 et 07/01). Celle de Rennes, qui doit perdre 1 750 emplois en 2009, va subir 5 jours de chômage partiel par mois en janvier, février et mars, en plus des mesures de « chômage partiel par rotation » annoncées fin novembre (Liberation.fr et Challenges.fr des 05 et 06/01). Histoire d’enfoncer le clou, les usines slovaques du groupe ont été mises à l’arrêt en raison d’une pénurie de gaz liée à la querelle entre la Russie et l’Ukraine (UsineNouvelle.com du 08/01). Sans doute miné par cette avalanche de mauvaises nouvelles, le DRH du groupe a remis sa démission (UsineNouvelle.com du 05/01). Il sera remplacé par… l’actuel directeur de l’usine de Rennes, visiblement déjà fort aguerri dans la gestion de telles situations (UsineNouvelle.com du 06/01).

Prestataires

Bosch est le premier sous-traitant officiellement désigné par PSA pour son programme de véhicules hybrides diesel « Hybrid 4 » (LettreDesAchats.fr du 19/12).  Pas de miracle de Noël pour le groupe alsacien Lohr Industrie, spécialisé dans la conception et la réalisation de systèmes de transport, qui prévoit la suppression de 130 emplois minimum sur les 1 300 de son usine de Duppingheim, ainsi qu’un recours au chômage partiel et au travail à mi-temps (UsineNouvelle.com du 06/01).