Revue de presse de l'automobile.

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les Etats généraux de l’automobile

Une réunion capitale.

Le Monde l’affirmait dès lundi : la semaine s’annonçait « cruciale pour l’industrie automobile française ». Le quotidien faisait ainsi référence aux Etats généraux qui ont rassemblé mardi au Ministère de l’Economie tous les acteurs de la filière, des constructeurs aux sous-traitants, en passant par les équipementiers, les élus, les organisations syndicales et les établissements de recherche.


Les enjeux.

Cet événement a fourni aux médias l’occasion de faire le point sur le caractère mondial de la crise et de souligner qu’avec un repli limité à 0,7 % en 2008, le marché français fait, quoi qu’on en dise, figure d’exception en Europe où la moyenne est de - 8 %. Le bonus-malus écologique et la prime à la casse y sont pour beaucoup. Néanmoins, si l’Etat a d’ores et déjà accordé un prêt d’un milliard d’euros à taux réduits aux filiales bancaires des constructeurs qui financent les achats de voitures à crédit et alloué un fonds de soutien à la sous-traitance de 300 millions d’euros, ces mesures s’avèrent encore insuffisantes, d’où la réunion de mardi.  Le Figaro.fr du 19 janvier relaie le point de vue des constructeurs en soulignant le manque de liquidités dû, selon eux, aux taux exorbitants pratiqués par les banques, et les carences en matière de compétitivité en raison (bien évidemment) du poids des charges sociales, de la taxe professionnelle et de la dégradation des taux horaires.
Au-delà de ces problèmes spécifiques à Renault et PSA, le second défi de taille des Etats généraux, relayé par LeParisien.fr du 20 janvier, consiste à « essayer de mettre en œuvre entre les constructeurs et leurs sous-traitants davantage de partenariats », notamment pour travailler sur les automobiles électriques ou hybrides du futur.

Une escarmouche avant même le début de la réunion.

Les débats se sont en fait ouverts par presse interposée la veille. Dès lundi, Luc Chatel annonçait en effet que l’Etat était prêt à soutenir le secteur à condition éventuellement de monter au capital des groupes automobiles (LExpress.fr et LesEchos.fr du 19/01). Réaction immédiate et courroucée de Christian Streiff, le patron de PSA, dans LeFigaro.fr. Pour lui, un nouveau coup de pouce de l’Etat « peut s’envisager dans des conditions qui ne modifient pas la répartition de notre capital, notre indépendance et notre liberté d’action (…). L’Etat ne doit pas se substituer au management de l’entreprise, ni à ses actionnaires » (LeMonde.fr du 20/01). Faisant le dos rond, Luc Chatel déclarait mardi au micro d’Europe 1 que cette mesure n’était finalement « pas forcément la priorité » (LePoint.fr du 20/01)…

Verdict mis en délibéré.

Pour les fournisseurs, la crainte principale, relayée par UsineNouvelle.com du 19 janvier, était de savoir si cette réunion « n’est qu’un habillage pour des mesures déjà décidées avec les constructeurs, ou s’il en sortira de nouvelles idées bénéfiques pour l’ensemble de la filière ». On était en droit de s’inquiéter en constatant qu’avant même la tenue de ce moment fort destiné à préparer de grandes annonces qui seront faites par le Président de la République en personne début février au plus tard, LeParisien.fr du 19 janvier tablait sur l’octroi à PSA et Renault seuls d’une somme comprise entre 5 et 10 milliards d’euros, François Fillon officialisant finalement le chiffre de 5 ou 6 milliards lors de son discours d’ouverture (LeParisien.fr, LesEchos.fr et LeFigaro.fr des 20 et 21/01) sous forme de prêts, voire d’investissements dans le capital des constructeurs. D’où ce jeu de mots, relevé dans Jautomatise.com du 22 janvier : cette réunion, c’est « L’Etat généreux » !
Malgré cela, Jean-Luc Brillanceau, le délégué général des Fondeurs de France et du Syndicat de la Forge, semblait plus convaincu de l’utilité de ces Etats généraux qui, selon lui, « vont permettre une prise de conscience de la part des constructeurs, la conscience que nos destinées sont liées. J’attends de ces Etats généraux qu’ils soient des facilitateurs d’échanges constructifs, en particulier avec les constructeurs automobiles » (UsineNouvelle.com du 19/01).
Au lendemain de la réunion, le compte rendu qu’en dresse Le Parisien semble lui donner raison : « Si les constructeurs occupent souvent le devant de la scène, ces Etats généraux de l’automobile ont permis de mettre en avant les difficultés des équipementiers et des sous-traitants. Luc Chatel (…) a clos les débats en estimant que les aides et les mesures devaient accompagner tous les acteurs. Des pistes ont été évoquées pour permettre le rapprochement ou des restructurations des sous-traitants grâce à des partenariats avec les constructeurs ». Pour savoir si ces belles déclarations seront suivies d’effets, rendez-vous dans les prochaines semaines !

Par l'équipe du MIDEST – du 17 au 20 novembre 2009

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