Christine Lagarde, la ministre de l’Economie, a tiré le 28 juillet un premier bilan du Pacte automobile mis en place en début d’année. Selon elle, la sous-traitance est encore en situation délicate car elle « souffre d’un manque de fonds propres » et « aura des besoins de trésorerie accrus probablement à la fin octobre ». Pour l’aider, le gouvernement prévoit la création d’un fonds dédié afin de rétablir une équité de traitement avec les constructeurs qui ont bénéficié d’aides substantielles (UsineNouvelle.com du 28 et NouvelObs.com du 29/07).
Interviewé le 21 juillet sur Europe 1, Christian Estrosi, le ministre de l’Industrie, avait déjà déclaré : « j’ai une certaine inquiétude pour la rentrée, notamment au sujet des équipementiers et des sous-traitants » et promis de s’assurer « d’une juste répartition entre les efforts que nous faisons entre les constructeurs, les équipementiers et les sous-traitants » (UsineNouvelle.com du 21/07). Le gouvernement n’est pas le seul à se faire du souci, comme le souligne une brève parue dans LExpress.fr du 24 juillet et intitulée « Le talon d’Achille de Renault » : « ‘Fournisseurs en détresse’, c’est le petit nom du comité créé en février par Renault pour surveiller, anticiper et traiter les problèmes de ses sous-traitants. Réunis tous les quinze jours, ses membres ont identifié 80 fournisseurs à risque. Au-delà des difficultés financières et des faillites éventuelles, le constructeur craint les blocages et la destruction de matériel. Le saccage de machines pourrait, dans certains cas, bloquer jusqu’à 50 % de la production française de Renault ». Les investisseurs voient dans la perte opérationnelle de Faurecia, bien moins importante au second trimestre qu’au premier, et dans son discours très optimiste pour le second semestre des signes clés de reprise pour le secteur (LesEchos.fr du 21/07). Son PDG fait d’ailleurs l’objet d’une interview dans UsineNouvelle.com du 21 juillet.
Afin de soutenir sa R&D, en particulier dans l’environnement, Valeo a reçu un prêt de 300 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (UsineNouvelle.com du 24/07).
Dérapage chez Michelin. La direction a transformé la mise à pied d’un salarié de l’usine de Montceau-les-Mines en simple blâme après la séquestration de quatre cadres le 21 juillet (UsineNouvelle.com et LeFigaro.fr du 22/07).
Après une perte au premier trimestre, Continental a réalisé un bénéfice d’exploitation de 38,8 millions d’euros au second. Sa direction l’impute au « plan de réduction de coûts le plus considérable jamais mené dans l’histoire du groupe » : depuis septembre, 16 000 postes, soit 10 % des effectifs mondiaux, ont été supprimés (LaTribune.fr et UsineNouvelle.com du 20/07). Le Fonds de Modernisation des Equipementiers Automobiles (FMEA) a pris une participation de 25 millions d’euros dans l’équipementier français FSD (découpage et emboutissage), afin de financer notamment le rachat de la société Wagon Automotive SAS France, actuellement en redressement judiciaire (UsineNouvelle.com du 20 et First Eco du 23/07). Les offres de rachat n’ont pas manqué pour le fabricant d’équipements Delphi (Autoactu.com du 10/07). General Motors a été autorisé à racheter plusieurs actifs de son ancienne filiale qui a déposé le bilan en 2005 (LaTribune.fr du 13 et UsineNouvelle.com du 15/07) et, comme elle, souhaite que soit choisi un consortium de plusieurs fonds d’investissements faisant partie de ses créanciers (LesEchos.fr du 28/07).
Alors que le tribunal de commerce de Guéret, dans la Creuse, avait statué le mois dernier en faveur de la reprise de l’équipementier Sonas par le groupe franco-allemand Halberg, la période d’observation a été prolongée de six mois en raison des difficultés actuelles que rencontre l’acheteur (UsineNouvelle.com du 08/07).
Le tribunal de commerce d’Arras a approuvé le 10 juillet la reprise de l’activité distribution de Bosal France, filiale de l’équipementier belgo-néerlandais placée en redressement judiciaire depuis janvier, par une partie de son ex-management. En revanche, l’activité de production de pots d’échappement sera liquidée, entraînant 298 licenciements (LesEchos.fr du 10/07). Le nouveau directeur fait l’objet d’une interview publiée dans LesEchos.fr du 16 juillet.