Le premier ministre ex / futur président russe, qui a déjà mis 570 millions d’euros dans le projet, a menacé Renault de diminuer les 25 % du capital que le groupe français détient dans Avtovaz, le premier constructeur automobile du pays laminé par la crise, s’il ne remet pas la main à la poche. Ce que LeFigaro.fr du 2 octobre appelle « la méthode Poutine. Je tape du poing sur la table. Et je fais peur au partenaire étranger, dont la coopération est forcément défaillante » (LesEchos.fr et UsineNouvelle.com du 02/10). Et force est de constater que cela fonctionne : la marque au losange s’est ainsi déclarée prête à investir quelques jours après (UsineNouvelle.com et LesEchos.fr du 06/10).
Renault prévoit également d’assembler trois nouveaux modèles en Espagne : une voiture électrique en 2011, un nouveau modèle écologique en 2012 et une voiture traditionnelle en 2013 (UsineNouvelle.com et LesEchos.fr du 06/10). Et pendant ce temps-là, la CGT de son usine de Sandouville réclame, propositions à l’appui, de nouveaux modèles pour relancer le site qui emploie 3 400 salariés et qui est de nouveau touché par le chômage économique (LesEchos.fr du 06/10). A l’occasion d’une remise de prix avec HEC et Polytechnique, Carlos Ghosn a déclaré vouloir resserrer ses liens avec les universités et les grandes écoles à travers chaires, fondations, partenariats et autres interventions de cadres dans les cours (LesEchos.fr du 05/10).
Face aux difficultés traversées actuellement par son partenaire italien Pininfarina, Bolloré envisagerait de transférer la construction de la Blue Car, sa voiture électrique, de Turin à l’usine PSA de Rennes, qui vient de réduire sérieusement son activité (LesEchos.fr du 02/10). Du côté de l’Asie, cela semble aller mieux pour Peugeot : le constructeur a en effet signé un protocole d’accord avec le malaisien Naza Group pour l’assemblage et la commercialisation dans ce pays de la 207 berline tricorps (LesEchos.fr du 07/10). De son côté, le conseil turc de la concurrence a lancé une enquête sur 19 entreprises automobiles, parmi lesquelles les filiales de Peugeot, Volkswagen et Nissan, pour entente illicite sur les prix depuis 2006 (UsineNouvelle.com du 02/10).
En Allemagne, les représentants syndicaux des salariés allemands d’Opel ont concédé des réductions salariales d’un volume total de 265 millions d’euros par an en Europe. 175 millions concernent les sites d’Outre-Rhin. En plus de ces baisses de salaires, Magna prévoit de supprimer 10 000 emplois (UsineNouvelle.com du 07/10).
BMW a enregistré en septembre la première hausse de l’année de ses ventes en volume en glissement annuel et prévoit une poursuite de cette tendance jusqu’à fin 2009. Le constructeur envisage même de finir l’année bénéficiaire (UsineNouvelle.com du 07/10). Fortement touché par la crise, Porsche s’oriente vers des modèles plus petits et moins chers (E24.fr et UsineNouvelle.com du 05/10).
Aux Etats-Unis, General Motors est en bonne voie pour atteindre ses objectifs financiers de restructuration, mais reste confronté à des risques liés entre autres à la situation incertaine de l’économie américaine, a déclaré le constructeur (LesEchos.fr du 07/10). En attendant que Fiat présente le 4 novembre prochain sa stratégie la concernant, Chrysler a scindé sa marque Dodge en deux entités, l’une dédiée aux voitures et l’autre aux camions, pour « protéger et développer la nature unique de l’offre de produits au sein de la marque » (UsineNouvelle.com du 05 et LesEchos.fr du 07/10).
L’Usine Nouvelle du 8 octobre consacre un article à l’usine Ford de Craiova qui produira un utilitaire dès 2010, puis une nouvelle petite voiture. Les raisons ? « Le choix de la Roumanie répond naturellement à des soucis de compétitivité : les ouvriers gagnent un peu plus de 3 euros de l’heure, soit sept à onze fois moins qu’en France ou en Allemagne. Par ailleurs, le constructeur américain dispose aussi d’un tissu de sous-traitants formés à l’école occidentale par Dacia, groupe Renault ».
D’autre part, selon le Financial Times, d’anciens dirigeants de Ford, propriétaire de Volvo, auraient formé un consortium pour concurrencer l’offre de reprise du constructeur suédois par le chinois Geely (UsineNouvelle.com du 05/10).
Le constructeur japonais Mazda va lever 730 millions d’euros, via l’émission de nouveaux titres et la cession d’actions, pour les affecter à la R&D, principalement dans la filière des véhicules verts (UsineNouvelle.com du 05/10).