Après les activités allemandes et espagnoles de Plastal, l’équipementier français Faurecia a annoncé l’acquisition du secteur confort de sièges de la société allemande Hoerbiger Automotive Komfortsysteme (UsineNouvelle.com du 26/10).
Michelin a annoncé avoir bouclé avec succès son augmentation de capital de 1,2 milliard d’euros annoncée le 28 septembre (Les Echos du 22/10). Le groupe publie un chiffre d’affaires en hausse de 24 % au troisième trimestre et confirme ses objectifs, relevés en juillet (Les Echos du 27/10).
En début de semaine, le ministre chargé de l’Industrie Christian Estrosi a assuré que l’Etat poursuivra Molex pour avoir « trahi ses engagements pris vis-à-vis de ses salariés et du gouvernement de la France » (Liberation.fr du 21 et Les Echos du 25/10). Il a indiqué qu’il veillerait à ce que les congés de reclassement de septembre et octobre soient versés aux 19 salariés les plus pénalisés, comme le prévoit d’ailleurs la loi. Ces 19 représentants du personnel avaient en effet été licenciés 6 mois après leurs collègues et se trouvent toujours, contrairement à eux, en congés de reclassement. Il a aussi assuré que l’Etat prendrait à sa charge l’avance nécessaire à la continuité des activités de l’équipe en charge de l’accompagnement du reclassement des anciens salariés. D’autre part, l’Etat s’associe aux démarches du liquidateur dans le cadre d’un recours en responsabilité pour insuffisance d’actifs qui va être engagé contre le groupe américain. Martin Malvy, président du Conseil régional Midi-Pyrénées, a fait remarquer que la situation serait différente si « le gouvernement n’avait pas autorisé le licenciement des salariés protégés » (UsineNouvelle.com du 22/10). Liberation.fr rappelle en effet que le ministre prend « bien soin d’oublier qu’Eric Woerth [le ministre du Travail] a lui-même autorisé le licenciement des 19 délégués du personnel contre l’avis de l’Inspection du travail… ». Le ministre a de nouveau durci le ton mercredi, Molex ayant fait état ce jour-là de bénéfices « record » au troisième trimestre, ce qui l’a conduit à augmenter de 14,8 % le dividende versé à ses actionnaires. Christian Estrosi a aussitôt demandé à Renault et PSA de cesser tout échange commercial avec l’équipementier. Il a qualifié l’annonce du dividende de « mépris le plus total, que ce soit à l’égard des salariés de Molex mais aussi du gouvernement français et de la justice de la France (...). C’est inadmissible, scandaleux. Nous allons utiliser tous les moyens de droit nécessaires. Nous allons imposer à Molex de s’expliquer devant la justice française ». Le groupe a répliqué en dénonçant une « approche très agressive » de la France et en dénonçant une interférence dans ses pratiques commerciales (UsineNouvelle.com, LeMonde.fr, LeFigaro.fr, Liberation.fr, Challenges.fr, LeParisien.fr… du 27/10).
Dans les faits, soulignait jeudi matin un reportage de BFM TV, l’injonction du ministre semble plus relever du « coup politique » que d’autre chose. Tout d’abord parce que l’Etat est un actionnaire minoritaire de Renault (15 %) et ne l’est pas de PSA. Ensuite parce que les volumes concernés sont infimes au regard du chiffre d’affaires de l’équipementier américain. Enfin parce que cela obligerait les constructeurs français à lui payer des pénalités pour rupture de contrat.
La guerre fait rage chez les salariés des trois sites Continental Automotive de Midi-Pyrénées. Une partie du personnel, favorable à un accord avec la direction, souhaitent de nouvelles élections du comité d’entreprise, jugeant la CGT et la CFDT « illégitimes ». En effet, 52 % des salariés votants s’étaient déclarés favorables à un projet proposé par la direction et paraphé depuis par FO, la CFE-CGC et la CFTC. En revanche, la CFDT et la CGT, qui représentent 60 % des salariés, ont fait valoir le 15 octobre leur droit d’opposition pour que l’accord n’entre pas en vigueur et n’envisagent en aucune façon de démissionner (UsineNouvelle.com du 22/10).
First Aquitaine Industries, l’usine de transmissions automatiques implantée à Blanquefort, en Gironde, et que Ford devrait reprendre, pourrait nouer un partenariat avec le chinois Shengrui, spécialisé dans les moteurs diesel et les transmissions automatiques, pour lui fournir des composants (UsineNouvelle.com du 27/10).
Bosch va investir 45 millions d’euros dans son centre de R&D de Budapest, en Hongrie, d’ici à 2012. L’allemand va embaucher 320 nouveaux ingénieurs, en plus des 430 qui y travaillent actuellement (L’Usine Nouvelle du 28/10).
Revue de presse des équipementiers et sous-traitants automobile du octobre 2010 éditée par l'équipe du MIDEST
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