Constructeurs
UsineNouvelle.com du 21 février nous apprend que l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin s’est rendu en Algérie pour parler, entre autres, du projet d’usine Renault dans ce pays qui « fait l’objet d’âpres pourparlers depuis plusieurs mois, voire années. ‘Et les discussions avancent très bien’, a assuré le ministre algérien de l’Industrie (…). Selon lui, une contre-proposition algérienne a été émise pour une production de 100 000 véhicules de gammes variées. Plus de 50 entreprises de sous-traitance algérienne pourraient être intégrées à ce projet. Malgré tout, le ministre a fait savoir que l’accord restait soumis à l’exigence ‘d’un taux d’intégration satisfaisant pour les produits nationaux, la participation conjointe dans la constitution du capital de l’usine et l’engagement d’aller à terme sur les marchés extérieurs’ ».
Le groupe a du souci à se faire dans sa présumée histoire d’espionnage. Selon Le Canard Enchaîné, la justice suisse a en effet assuré au procureur de Paris que l’un des salariés licenciés n’a jamais eu de compte bancaire dans le pays. D’autre part, RTL, qui est parvenu à se procurer l’une des lettres anonymes à l’origine de l’affaire, affirme qu’elle « ne contient aucun détail accablant ou susceptible de faire progresser l’enquête ». Le corbeau ne ferait notamment aucune allusion au programme de la voiture électrique ou à des comptes à l’étranger (LeFigaro.fr et UsineNouvelle.com du 23/02).
PSA Peugeot Citroën étudie la possibilité de créer une nouvelle marque, cette fois-ci dans le low cost. Ceci se ferait sans doute, le cas échéant, avec le chinois Changan (Les Echos du 21/02).
L’allemand Daimler va créer 10 000 nouveaux postes en 2011, dont 4 000 en Allemagne, grâce au niveau élevé des commandes (Les Echos du 24/02).
Volvo va également investir massivement en Chine. La marque suédoise, rachetée par le chinois Geely, veut être capable de produire jusqu’à 300 000 véhicules dans le pays (Les Echos du 21/02).
Quelques heures après avoir rompu les négociations avec Fiat, le constructeur russe Sollers a signé un protocole d’accord visant à la naissance, dans son pays, d’une coentreprise avec Ford. Près de 500 000 véhicules pourraient être produits par an sur ce marché (UsineNouvelle.com du 18/02).
Comme la Chine, la Russie attire également les grands groupes. Selon Reuters, General Motors prévoit de créer une société commune en Russie avec le groupe Avtotor. Objectif : au moins 300 000 véhicules par an (Les Echos du 23/02).
C’est dans ce contexte d’implantation croissante des principaux constructeurs dans les pays émergents que, pour la première fois en 18 ans, Toyota a inauguré une nouvelle usine au Japon.
Ce précurseur, qui nous a habitués à avoir toujours une longueur d’avance sur ses poursuivants, estime en effet qu’en réorganisant les lignes d’assemblage et en multipliant les innovations, il pourra maintenir des emplois dans l’Archipel. C’est peu dire que, du côté de l’Hexagone, beaucoup suivront avec attention les résultats de cette expérience à contre-courant (Les Echos du 22/02).
Equipementiers / Sous-traitants
Le français Valeo se renforce en Asie en acquérant l’équipementier japonais Niles (Les Echos du 24/02).
L’usine de transmissions automatiques de Strasbourg, mise en vente avant d’être rachetée par General Motors, va bénéficier de 16 millions de dollars d’investissements en 2011. Une somme jugée insuffisante par la CGT qui dénonce un « effet d’annonce » (Les Echos des 23 et 24/02).
Victoire à la Pyrrhus pour les 316 salariés de Cooper Standard Automotive à Bolbec, en Seine-Maritime, dont l’usine était promise à la fermeture le 31 mars. Ils ont en effet obtenu que celle-ci soit repoussée au 31 juillet. Une nouvelle société réunissant Cooper Standard Automotive avec la Société des Polymères de la Barre-Thomas (SPBT), implantée avec 1 100 salariés à Rennes et également spécialisée dans les joints d’étanchéité pour l’automobile, va voir le jour (UsineNouvelle.com du 22/02).
La production de boîtes de vitesses a bondi de 25 % en 2010 à l’Usine Mécanique de Valenciennes (UMV), filiale de PSA. Le fruit d’un pari risqué, mais payant, de son directeur qui, en pleine crise, n’avait pas hésité à investir 84 millions d’euros dans une nouvelle gamme qui a rencontré un succès fulgurant en France comme en Europe (UsineNouvelle.com du 22/02).
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