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Feuilleton Renault : résumé de la semaine 15 et 16

La quinzaine qui vient de s’écouler a connu son lot de rebondissements.

Le 9 avril, l’hebdomadaire Marianne révélait que les trois salariés licenciés à tort réclament au constructeur des dommages et intérêts pour préjudice moral allant de 2,4 à 3,5 millions d’euros. En tout, la facture pourrait s’élever à plus de 11 millions. Un record en France : seul Bernard Tapie a fait « mieux » grâce à l’arbitrage controversé dans l’affaire du Crédit Lyonnais. Pas de quoi rendre Tapie vert, donc.

Le 12 avril, LExpress.fr dévoilait l’enregistrement de la mise à pied de l’un des cadres faussement accusés, sans qu’il lui soit laissé à aucun moment la possibilité de s’expliquer. 

Par ailleurs, Europe 1 s’est procuré deux rapports montrant à quel point le service de sécurité de Renault était un « Etat dans l’Etat ». Où l’on apprend que ce dernier rendait compte directement à Carlos Ghosn ou Patrick Pélata, sans passer par le service juridique ou le secrétaire général.

C’est dans ce contexte pour le moins tendu que s’est tenu le 11 avril un conseil d’administration qui a examiné les deux audits demandés. Selon un communiqué du constructeur, ils mettent en exergue une « chaîne de défaillances et de dysfonctionnements de l’entreprise, notamment en ce qui concerne la supervision et le contrôle des activités de la Direction de la Protection du Groupe ». M. Pélata, pourtant très apprécié en interne et en externe, au contraire de son PDG, a aussitôt présenté sa démission. Mais, symbole du relatif « effet placebo » des mesures annoncées, s’il quitte ses fonctions de numéro 2, il n’en reste pas moins au sein du groupe « dans un rôle qui reste à préciser »… Sans surprise, le directeur de la protection et de la sécurité du groupe et ses deux collaborateurs sont licenciés. Le directeur des cadres dirigeants et le directeur juridique sont démis de leurs fonctions… mais restent également chez Renault. 

Enfin, les trois cadres faussement accusés ne sont pas réintégrés pour l’instant, au contraire de Philippe Clogenson, qui avait été licencié abusivement pour corruption en 2009 et qui revient en qualité de directeur du business development de Renault Consulting. En revanche, Carlos Ghosn ne fait l’objet d’aucune sanction. Il en profite même pour placer plusieurs de ses proches à des postes clés… 

Le 15 avril, UsineNouvelle.com publiait le témoignage d’un ingénieur, employé par le groupe depuis une dizaine d’années et qui, sous couvert d’anonymat, raconte le sentiment d’écœurement des salariés. Morceaux choisis : « le départ de Patrick Pélata n’est qu’un vrai faux départ (…). Il va être nommé chez Nissan avec une augmentation de salaire et pourra revenir dans les hautes sphères de Renault d’ici à quelques années (…). Tout le monde en a marre de Ghosn. Il ne fait que renoncer à la marque Renault. Le groupe délocalise toute l’ingénierie à l’étranger (…). Tout cela sent très mauvais, car nous n’avons aucune vision à long terme (…). [L’ambiance dans le groupe] n’est pas reluisante. Tout le monde se tait (…). Et pour ceux qui saturent le plus, ils cherchent à partir. Et nous sommes nombreux dans ce cas (…). Personne ne se fait vraiment d’illusion. Même l’Etat qui est actionnaire à 15 % dans le groupe ne dit trop rien. Alors comment les choses pourraient-elles vraiment changer ? ». 

Car là se trouve bien le principal effet néfaste de l’affaire, souligne Thibaut de Jaegher dans son éditorial paru dans L’Usine Nouvelle du 14 avril qui lui consacre une enquête détaillée : quelles que soient les décisions prises et les têtes à tomber (véritablement ou pas), « les blessures sont trop profondes, les répercussions trop importantes pour que l’on apporte des réponses techniques à une affaire aux conséquences essentiellement humaines. Les dirigeants vont devoir aller sur le terrain (…) pour regagner l’estime des troupes » (UsineNouvelle.com des 08, 11 et 14/04).

 


Edité par l'équipe du MIDEST
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