Promouvoir l'industrie du décolletage

Revue de presse de l'automobile.

  • DRAULT DECOLLETAGE
  • Decolletage.xyz

Revue de presse automobile du 1er février 2013

Conjoncture

« Automobile : le grand retour du made in America » titrent les Echos du 18 janvier. La production de voitures a en effet repassé le cap des 10 millions d'unités en 2012, le secteur étant soutenu par la compétitivité retrouvée des Big Three.

Constructeurs

Comme Arnaud Montebourg, le ministre du Travail Michel Sapin jugeait le 17 janvier que « ça se passait mieux » chez Renault que chez PSA car si tous deux prévoient des milliers de suppressions de postes, chez Renault (dont l'Etat est actionnaire), « on n'annonce pas de licenciement (...). On voit la différence entre ceux qui veulent prendre les devants pour éviter une catastrophe sociale et ceux qui n'ont pas suffisamment anticipé et qui doivent traiter des situations sociales extrêmement difficiles » (UsineNouvelle.com du 17/01).

Peu importait alors que non seulement PSA aussi assure qu'il n'y aura pas de licenciement mais qu'en matière de délocalisation des emplois, Carlos Ghosn ait très largement pris les devants sur Philippe Varin. LaTribune.fr du 17 janvier fait ainsi remarquer que « le gouvernement fait preuve de mansuétude sur le plan des suppressions d'emplois de Renault, qui n'assemble plus que 17,5% des véhicules en France, contre 35% pour PSA (...). La production en France aura dégringolé, sur les neuf premiers mois de 2012, de 18,2% chez Renault, mais de 11% seulement chez PSA. Les volumes fabriqués par les usines tricolores auront été divisés par plus de deux depuis 2005... chez Renault. Pour un groupe dont l'Etat est actionnaire, c'est quand même un drôle de paradoxe ! Alors, qui est au fond le plus "social" des constructeurs ? ». Dans un article paru lundi dans UsineNouvelle.com, Frédéric Fréry, professeur de stratégie à l'ESCP Europe, étrille Carlos Ghosn, tout en soulignant son talent politique : « dans une entreprise où l'actionnariat joue son rôle, Carlos Ghosn aurait dû quitter son poste. Il est resté car il a réussi à se présenter comme le garant de l'Alliance avec Nissan, avec l'équation : "si je pars, Nissan part et l'alliance saute". Et là, Renault sera vraiment mort. Renault se fond de plus en plus dans Dacia. Dans le monde, de nombreux véhicules low-cost sont vendus sous la marque Renault. Et si on enlève Dacia, Renault est dans une situation pire que celle de PSA... ». On est bien loin, rappelle L'Usine Nouvelle de cette semaine qui consacre son dossier hebdomadaire au constructeur, de 1999 où c'était le français, alors dirigée par Louis Schweitzer, qui sauvait le japonais...

Mardi, nouveau retournement de situation. Selon des délégués syndicaux, le constructeur menace de fermer deux sites en France si un accord de compétitivité comprenant notamment le gel des salaires pour 2013 n'est pas trouvé. S'il est signé, les usines françaises se verraient en revanche affecter 80 000 véhicules par an, en provenance des partenaires de Renault. Du coup, volte-face gouvernementale. L'entourage d'Arnaud Montebourg dénonce désormais la technique employée par l'industriel : « les discussions qui sont en cours actuellement chez Renault doivent évidemment respecter le dialogue social et donc la méthode des négociations et, en aucun cas, ne s'apparenter à du chantage », évoquant « un problème de méthode » de la part du constructeur. Michel Sapin affirme, lui, que l'Etat sera « vigilant ». Les discussions doivent être « loyales » et « tous les moyens ne sont pas bons » pour négocier, estimait-il mercredi sur RTL. Si le constructeur a démenti la menace (en vain : un document de la direction remis aux représentants du personnel avec la menace écrite noir sur blanc infirme cette dénégation), il rappelle « que l'objet de ces négociations est, en cas d'accord avec les partenaires sociaux, de ne pas fermer de sites et de ne pas licencier » (Challenges.fr du 22 et LaTribune.fr du 23/01)... Mercredi, des débrayages ont eu lieu dans la plupart des sites français du constructeur. Ces manœuvres semblent donner raison à un article de Patrick Déniel qui écrivait le 16 janvier dans UsineNouvelle.com que « depuis l'ouverture des négociations [NDR : il y a 4 mois], les annonces du groupe montent en intensité chaque semaine selon une stratégie de communication bien huilée ». Jusqu'à maintenant.

Grâce à ses modèles à bas coûts comme les Logan, Sandero et autre Duster représentant 37% de ses ventes mondiales, Renault a progressé hors d'Europe en 2012 de +9,1% Mais n'a pu compenser sa chute de -18% sur le Vieux continent. En 2013, le groupe prévoit une hausse des ventes partout, y compris en Europe (LaTribune.fr du 18/01). Le constructeur pourrait par ailleurs signer en mars prochain l'accord définitif pour implanter une usine en Chine, selon la presse locale. Le site de 150 000 véhicules produirait des 4x4 et des monospaces (LaTribune.fr du 22/01).

PSA souhaite également négocier un accord de flexibilité dans ses usines françaises, sur le modèle de ce qu'il applique depuis cet été sur le site de Sevelnord (Les Echos du 18/01). La mobilisation continue pour les salariés d'Aulnay, en grève depuis le 16 janvier. Pour protester contre la fermeture de l'usine, ils se sont rendus le 18 dans l'enceinte du site voisin de Saint-Ouen (UsineNouvelle.com du 18/01). Les syndicats et la direction s'étaient pourtant réunis la veille autour des mesures d'accompagnement financier des salariés dont l'emploi sera supprimé à Aulnay et à Rennes. Le groupe avait alors estimé avoir prévu « des dispositions honorables et qui permettent d'accompagner tous les salariés » (UsineNouvelle.com du 17/01). Alors que le site d'Aulnay était fermé lundi matin pour cause d'intempéries, la CGT accuse la direction de vouloir briser la grève. Le directeur industriel de PSA dénonce les « méthodes totalement inacceptables » qui feraient « régner la terreur » sur le site. Ayant constaté des dégradations, le groupe a déposé plainte contre X (LaTribune.fr du 21/01).

Le constructeur a par ailleurs dévoilé le projet d'une nouvelle chaîne de traction hybride essence fonctionnant à l'air comprimé et consommant 2 litres aux 100 (Challenges.fr du 22/01).

« Opel pose un ultimatum à son personnel », titrait mardi UsineNouvelle.com : un accord sur le plan de redressement du constructeur allemand doit être trouvé en février, sinon l'usine de Bochum fermera plus tôt que prévu.

Après l'accord conclu par Fiat avec son partenaire américain Chrysler et le groupe chinois Guangzhou Automobile Group pour la fabrication de jeeps en Chine, le constructeur italien a annoncé qu'il pourrait produire 100 000 véhicules par an (UsineNouvelle.com du 17/01).

Exception notable dans un marché haut de gamme qui se porte bien par ailleurs, Volvo a vu ses ventes baisser l'an dernier. Avec une gamme trop étroite et une production trop centrée sur l'Europe, le suédois devrait perdre de l'argent en 2012 et 2013 (LaTribune.fr du 22/01).

L'affaire des dizaines de plaintes déposées contre Toyota aux Etats-Unis pour accélération soudaine de ses véhicules s'est soldée par un accord amiable le 18 janvier. Le montant n'a pas été révélé (UsineNouvelle.com du 18/01).

Equipementiers / Sous-traitants

« Fournisseurs : les petits fragilisés » titre L'Usine Nouvelle de cette semaine dans son dossier sur Renault : « les équipementiers de rang 1 sont plutôt protégés du fait de leur large portefeuille de clients et de leur internationalisation. Mais (...) nombre de PME se trouvent dans une position délicate. 'Il y a une flopée de fournisseurs français qui ne travaillent qu'avec Renault et PSA dans l'emboutissage, dans l'injection plastique ou encore dans la fonderie d'aluminium', constate un analyste. Ruia Sealynx, un fabricant normand de joints d'étanchéité dont le carnet de commandes dépendait à 80% de Renault, a déposé le bilan en avril 2012 ; de même que TRW, fabricant vosgien de systèmes de freinage et de suspension à la mi-janvier ; ou encore la fonderie DMI à Vaux (Allier), placée en redressement judiciaire, et qui dépend pour la moitié de ses commandes de la marque au losange. S'il veut pouvoir relancer rapidement son outil industriel dans l'éventualité d'une reprise du marché européen en 2016, Renault doit veiller à la survie de ses fournisseurs et à leur capacité à assurer une supply chain, que ce soit en maintenant de l'activité en France ou en accompagnant ses fournisseurs à l'international ».

Le tribunal de commerce d'Epinal a validé le projet de reprise de trois cadres dirigeants de l'ancienne usine TRW de Ramonchamps, dans les Vosges, citée ci-dessus. Dénommée VT2I, la nouvelle société reprendra 83 des 313 salariés (UsineNouvelle.com du 17/01).

Afin de sauver « 300 à 400 emplois » selon la CGT, les 1100 salariés des trois sites ardéchois de Plastic Omnium ont signé un accord avec la direction acceptant la suppression de trois jours de RTT, le gel des salaires en 2013 et leur revalorisation à hauteur d'un demi-point Insee en 2014, ainsi que l'arrêt jusqu'en 2015 du versement de la participation : « c'était soit ça, soit la direction déménageait une partie de l'usine en Allemagne » (LeFigaro.fr du 21/01).

Touché de plein fouet par la baisse des activités de l'usine PSA de Rennes, l'équipementier morbihannais MPAP va se séparer de 53 salariés (UsineNouvelle.com du 21/01).

Revue de presse automobile du 1er février 2013 éditée par l'équipe du MIDEST

Midest 2013 du 19 au 22 novembre

Le N°1 mondial des salons de sous-traitance industrielle

A propos de l'annuaire

L'Annuaire du Décolletage est un outil professionnel de pointe spécialement conçu pour les acteurs du secteur du décolletage et leurs fournisseurs. Plongez au cœur du savoir-faire unique de ces entreprises à travers des présentations détaillées, des vidéos et des photos captivantes. Explorez et téléchargez leurs catalogues produits, brochures commerciales, et certifications, disponibles au format PDF. Restez connecté et suivez ces entreprises sur les réseaux sociaux.