Le marché automobile européen a poursuivi sa chute en mai. Les immatriculations ont baissé de 5,9%, soit -6,8% depuis le début de l'année d'après l'ACEA, l'Association des constructeurs européens d'automobiles. LaTribune.fr « note toutefois quelques disparités géographiques. Le marché britannique, par exemple, enregistre une forte progression sur le seul mois de mai (+11%). La Belgique affiche également un mois dynamique avec une hausse de 9,2% des livraisons de voitures neuves. En revanche, les autres "grands" marchés du continent sont tous en forte baisse. La France, l'Allemagne, l'Italie enregistrent des baisses comprises entre 8 et 10%. Dans le détail, c'est le groupe PSA qui affiche l'une des plus importantes chutes en Europe. Ses livraisons de voitures ont ainsi chuté de 13,2% (...). Renault accuse une baisse de 10% de ses immatriculations [et] limite la casse grâce à sa filiale roumaine. Les ventes de Dacia ont effectivement progressé de 16% en mai, tandis que celles de la marque au losange ont baissé de 17,5%. Le groupe Volkswagen voit ses immatriculations se contracter de 2,8%, soit moins que la baisse du marché (...). Les livraisons du groupe Fiat ont baissé de 10,8% ».
Pour le cabinet de conseil Alix Partner's, les constructeurs européens doivent s'attendre à une décennie bien sombre car la croissance zéro du marché va devenir la norme, « la baisse de la demande semblant structurelle et non pas cyclique ». En cause : le chômage des jeunes, des revenus moins élevés, la baisse du rôle social de l'automobile ou encore des véhicules plus durables. Conséquence directe de ce marasme, la sous-utilisation des usines en Europe : sur 100 sites de production, 58 perdent de l'argent. Pour pallier ces surcapacités, 10 usines de la taille de PSA Sochaux devraient fermer. Selon Alix Partner's, le segment des constructeurs généralistes, dont PSA et Renault font partie avec Ford, Fiat ou Opel, est de plus en plus menacé, d'un côté face au haut de gamme et de l'autre au low-cost (UsineNouvelle.com du 18/06).
Les Echos précisent mercredi qu'« en cinq ans, le paysage des usines automobiles européennes a profondément évolué. L'Italie, la France et l'Espagne ont perdu à eux trois la bagatelle de plus de 2,6 millions de véhicules par rapport à 2007, tandis que les pays d'Europe de l'Est ont poursuivi leur montée en puissance ».
Edité par l'équipe du MIDEST