La Commission européenne a présenté mercredi une série d'actions pour réduire la colossale facture des achats d'énergie de l'Union et sa dépendance envers la Russie. Les coûts de l'électricité pour les entreprises sont actuellement supérieurs de 40% à ceux des États-Unis et ceux du gaz de 3 à 4 fois plus élevés. Un objectif de 10% d'interconnexions électriques en 2020 dans l'UE doit permettre de réduire la facture : des investissements estimés à 40 milliards d'euros d'ici à 2020 seront nécessaires pour y parvenir. Au total, plus de 1 100 milliards doivent être mobilisés pour les infrastructures énergétiques dans l'Union (Challenges.fr du 25/02).
L'Usine Nouvelle consacre cette semaine un tiré-à-part à l'efficacité énergétique. En 2015, les industriels français ont en effet l'obligation d'auditer leur consommation, mesure qui s'ajoute aux incitations de réduction. L'hebdomadaire y voit « un virage qui dynamise l'efficacité énergétique et devrait redéfinir le pilotage industriel ».
Effet pervers des énergies renouvelables : avec le développement du photovoltaïque en Europe ces dernières années, la prochaine éclipse solaire, prévue le 20 mars, pourrait perturber la production d'électricité (UsineNouvelle.com du 24/02).
Dimanche dernier, une fuite d'eau hautement radioactive s'écoulant vers la mer a été découverte à Fukushima. Selon Tepco, qui gère le site, les réservoirs dans lesquels est stockée l'eau contaminée en provenance notamment des systèmes de refroidissement des réacteurs ne sont pas en cause (UsineNouvelle.com du 23/02).
« Près de 5 milliards de perte nette pour Areva en 2014 », titrait Challenges.fr le 20 février. Un montant supérieur à la valeur de l'industriel en Bourse, qui est de 3,7 milliards d'euros. Le groupe nucléaire public français annoncera un nouveau plan de compétitivité début mars. Selon la newsletter, il « ne se remet pas des ratés autour de l'EPR finlandais, sur fond de mauvaise gouvernance. Son modèle et sa survie sont aujourd'hui en jeu ». LesEchos.fr parlent, quant à eux, d'un « précipice [qui] pourrait nécessiter une recapitalisation de l'Etat, actionnaire à 87% du groupe. Ce sera, à n'en pas douter "le" dossier de la fin du quinquennat Hollande. En toile de fond, c'est l'avenir de l'ensemble du pôle nucléaire français qui se joue (...). Pour sauver Areva, l'une des idées serait de l'adosser plus étroitement à EDF, qui représente déjà 30% de son chiffre d'affaires ». A Bercy et à l'Elysée, on réfléchirait aussi à la séparation de ses activités combustible et conception de réacteurs (UsineNouvelle.com du 24/02).
La Commission européenne avait fait savoir qu'elle se prononcerait d'ici la fin du mois sur le projet de cession de la branche énergie du groupe français Alstom à l'américain General Electric (LaTribune.fr du 18/02). Elle a finalement ouvert lundi une enquête approfondie, estimant que cette opération à 12 milliards d'euros pourrait poser des problèmes de concurrence sur le marché des turbines à gaz de haute puissance (Challenges.fr du 23/02). LaTribune.fr explique qu'elle craint que l'acquisition ne donne au groupe américain une part de 50% sur ce marché et n'évince ainsi ses trois concurrents.
Apple compte démarrer la production d'un véhicule électrique dès 2020, rapporte Bloomberg, citant des sources proches du dossier. Objectif fort ambitieux pour une entreprise ayant très peu d'expérience dans l'automobile. Elle développerait actuellement un vaste département spécialisé dans les batteries pour atteindre cet objectif (Challenges.fr du 20/02). Un fabricant de batteries, A123 Systems, a d'ailleurs engagé des poursuites contre le groupe californien qu'il accuse d'avoir débauché ses meilleurs ingénieurs (Usine-digitale.fr du 19/02)... Apple a également annoncé lundi son intention d'investir 1,7 milliard d'euros dans la construction de deux centres de données en Europe, fonctionnant entièrement à partir des énergies renouvelables, avec la création de centaines d'emplois à la clef (UsineNouvelle.com du 23/02).
Le leader mondial de la carte à puce, le français Gemalto, qui se vante de sécuriser les mobiles et les données des entreprises, aurait été victime... d'une cyberattaque. Les services de renseignement américain et britannique ont réussi à pirater, au moins en 2010 et 2011, un nombre important de cartes SIM de l'industriel, et apparemment d'autres fabricants, afin d'espionner des conversations téléphoniques. Le groupe estime néanmoins que le préjudice financier prévisible de cette affaire ne devrait pas être « significatif » (UsineNouvelle.com du 20 et Challenges.fr du 23/02). Il minimise par ailleurs la portée et l'impact de l'opération et n'envisage pas d'actions juridiques à l'encontre de la NSA et du GCHQ, l'enquête révélant de simples soupçons, sans preuves (Usine-Digitale.fr du 26/02).
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