« Lafarge, Alstom, Bull, SFR... Pourquoi les fusions-acquisitions vont se multiplier », nous explique Challenges.fr le 4 juin qui constate que le marché des fusions-acquisitions est en train d'exploser et que les Américains et les Chinois sont en première ligne pour racheter leurs concurrents étrangers...
Le président de Siemens France a confirmé le 5 juin que son groupe ferait une offre d'ici le 16 pour racheter le pôle énergie d'Alstom et lui céder ses activités dans le ferroviaire (UsineNouvelle.com du 05/06). Mercredi, on apprenait qu'il étudiait avec Mitsubishi Heavy Industries la possibilité d'une offre commune.
Le japonais serait intéressé par les activités dans le charbon et les réseaux électriques. Tous deux proposeraient une offre conjointe de 7,25 milliards d'euros, selon le quotidien économique Nikkei. Une offre inférieure à celle de GE qui en propose 12,35 milliards, mais qui concernerait un périmètre plus petit. Le séduisant « Airbus de l'énergie », tant mis en avant par Siemens, prend donc du plomb dans l'aile avec la reprise de pratiquement la moitié du pôle énergie d'Alstom par un japonais... Ce que n'a pas manqué de relever le français : « Alstom est sceptique et choqué. (...) Ce serait un démantèlement ». François Hollande a organisé une réunion d'urgence à l'Elysée ce jeudi avec Arnaud Montebourg et Manuel Valls (UsineNouvelle.com, Challenges.fr et NouvelObs.com des 11 et 12/06). L'État « n'a pas de préférence » entre les offres de reprise et souhaite qu'elles « s'améliorent », a indiqué l'Elysée à son issue (LaTribune.fr du 12/06). L'Usine Nouvelle du 5 juin consacre une enquête à ce dossier.
Alertée par la Cour des comptes, la brigade financière lance une enquête préliminaire sur le rachat de la société minière Uramin par Areva en 2007, qui a fait perdre plus d'un milliard d'euros à l'entreprise. Le 3 juin, le parquet national financier a procédé à plusieurs perquisitions dans le cadre de cette affaire (UsineNouvelle.com du 03/06).
Le groupe français d'ingénierie Assystem fournira un système de télémanipulation destiné au réacteur nucléaire expérimental ITER (UsineNouvelle.com du 04/06).
Le rapport de la Commission parlementaire sur le coût du nucléaire français remis ce mardi pointe l'incertitude qui règne quant au chiffrage du devenir de la filière. Elle craint notamment que l'explosion des coûts observée depuis trois ans soit une tendance durable et pointe le besoin de préciser ceux du stockage des déchets et du démantèlement des réacteurs en fin de vie (NouvelObs.com et UsineNouvelle.com du 10/06). Le CEA, Commissariat à l'énergie atomique, a pour sa part déclaré ne pas croire à l'objectif présidentiel de ramener la part du nucléaire à 50% du mix électrique en 2025 car cela mettrait le pays « en grande difficulté » (Les Echos du 06/06).
Alors que le 2 juin, l'Elysée diffusait son projet de réforme territoriale, UsineNouvelle.com souligne qu'en matière d'énergie, les 14 nouvelles grandes régions françaises ne seront pas toutes logées à la même enseigne. La championne de l'énergie sera Auvergne-Rhône-Alpes qui concentrera 2% de la production nucléaire et 40% de la puissance hydraulique.
Le Conseil supérieur de l'énergie a approuvé le 4 juin le projet d'arrêté qui va renouveler les tarifs de rachat de l'éolien. Sa publication prochaine devrait mettre fin à un imbroglio juridique qui a lourdement pénalisé la filière française (UsineNouvelle.com du 05/06).
« Gaz de schiste : l'Allemagne s'interroge pour autoriser leur exploitation », titrait Challenges.fr le 6 juin.
Très dépendante du gaz russe, son industrie s'inquiète en effet de la hausse des prix de l'énergie et de l'essor de l'exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis. Aussi le gouvernement allemand s'apprêterait, selon le Financial Times, à autoriser son exploitation sur son territoire. Pour ceux d'entre vous qui n'auraient pas d'avis tranché sur la question, UsineNouvelle.com apporte une info qui a valeur d'argument massue : « de nombreux mouvements environnementaux s'en inquiètent, mais c'est surtout la puissante fédération allemande des brasseurs qui fait pression. Elle craint que des pollutions de nappes phréatiques n'altèrent la qualité de sa production » !
La Russie investit plus de 5,33 milliards d'euros dans une version locale de la Silicon Valley, appelée Skolkovo. Mais les travaux, financés en grande partie avec des fonds publics et qui ont démarré en 2010, progressent très lentement (UsineNouvelle.com du 04/06).
[widgetkit id=13]