« Nucléaire : le scénario de l'Etat qui fragilise le parc français », titre la une des Echos mercredi : « l'avenir d'une partie du parc nucléaire français est en train de se jouer. Le gouvernement, qui finalise son projet de loi sur la transition énergétique, doit dans ce cadre définir un scénario économique sur lequel celle-ci se basera. Et les hypothèses retenues ne seront pas neutres. Jusqu'à présent, EDF défendait un scénario dans lequel la hausse de la consommation d'électricité amènerait mécaniquement la part du nucléaire à 50% de la production électrique en 2025, justifiant la prolongation de la durée d'exploitation du parc de 40 à 60 ans. Selon nos informations, le gouvernement table sur un scénario de croissance de la consommation d'électricité de 0,4% par an en moyenne ces dix ou quinze prochaines années. Ces niveaux de croissance ne permettront pas de baisser la part du nucléaire à 50%... à moins de réduire la capacité nucléaire et d'arrêter des réacteurs ».
Areva se plie aux exigences de l'Etat. Le groupe a lancé le processus pour modifier l'organisation de sa direction. Il s'agit de créer un conseil d'administration dès cette année comme pour la plupart des groupes du CAC 40 au lieu d'une structure « à l'allemande » composée d'un directoire et d'un conseil de surveillance (LaTribune.fr du 21/05).
Sans revenir sur la position du gouvernement, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, affiche un discours plus ouvert que ses prédécesseurs sur le gaz de schiste, souligne UsineNouvelle.com. Auditionnée le 14 mai par les commissions du développement durable et des affaires économiques du Sénat, elle a ainsi déclaré : « tant que les technologies n'auront pas évolué, tant qu'on aura à faire à la fracturation hydraulique, il n'y aura pas d'exploitation. Après, si la technologie évolue, on verra ».
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