Inquiets pour leur compétitivité, les patrons de 14 groupes industriels européens ont écrit à José Manuel Barroso à la veille de la publication, ce mercredi, des recommandations de la Commission européenne sur le paquet énergie-climat à l'horizon 2030 (Les Echos du 17/01). A l'arrivée, leur lobbying n'a que partiellement fonctionné, résume Usine Nouvelle.com : « dans leur lettre, les industriels avaient émis quatre recommandations. Dont la fixation d'un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) "réaliste", couplé à un objectif de croissance industrielle. Pas sûr qu'ils soient convaincus par Bruxelles, qui prône une baisse de 40% des émissions de GES par rapport au niveau de 1990, et de porter à au moins 27% la part des énergies renouvelables (...). Autre demande : ne pas faire peser le coût de la transition énergétique sur les industriels. La Commission européenne promet "d'importants avantages en ce qui concerne la balance commerciale pour les produits énergétiques, le recours à des sources d'énergie autochtones, l'emploi et la croissance". Mais estime "qu'il faudra peut-être que les efforts de l'industrie européenne en matière d'efficacité énergétique aillent encore plus loin" (...). Pour les quatorze signataires, il ne faut négliger aucune source d'énergie dans le mix énergétique, y compris le gaz de schiste. Ils ont été entendus : la Commission a adopté une recommandation laissant la voie libre à l'exploitation du gaz de schiste en Europe, à condition de respecter des "principes communs" minimaux, notamment sanitaires et environnementaux. Leur dernière revendication ? Ne pas toucher à l'ETS (le système d'échange de quotas d'émissions de CO2) d'ici à 2020, et allouer à l'industrie une compensation complète de ses émissions directes et indirectes jusqu'à 2030. Réponse de Bruxelles : une proposition législative concernant une réserve de stabilité du marché pour l'ETS, (...) opérationnelle à partir de 2021 ».
Le géant français du matériel électrique Schneider Electric a finalisé l'acquisition du groupe britannique Inventsys, présent dans les automatismes industriels et les logiciels, pour 3,9 milliards d'euros (Les Echos du 20/01).
Pénalisée par un recul des commandes dans l'énergie, l'action Alstom a perdu près de 14% mardi (Les Echos du 22/01).
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