Avionneurs
Semaine exceptionnelle pour Airbus. « Lufthansa passe une mégacommande de 102 appareils », titrait LaTribune.fr du 14 mars : 100 A320, dont 70 NEO, et deux A380 pour un contrat évalué à 11,2 milliards de dollars au prix catalogue. L'avionneur européen a également annoncé le 15 mars avoir signé un contrat avec Turkish Airlines pour l'achat de 82 A320 dans leur forme classique et remotorisée, d'une valeur de 7,1 milliards d'euros au prix catalogue (Challenges.fr du 15/03). Enfin, lundi matin à l'Elysée, Airbus et la compagnie à bas coûts indonésienne Lion Air signaient un contrat portant sur l'achat de 234 A320 pour un montant de 18,4 milliards d'euros au prix catalogue. Soit le plus gros contrat de l'histoire de l'aviation : « le contrat du siècle » selon Arnaud Montebourg. La une des Echos de mardi voit en l'avionneur le « symbole d'une industrie européenne qui gagne ». Ce contrat sécurise 5 000 emplois en France et pratiquement autant en Allemagne, dit-on chez Airbus. Pour les sous-traitants, le message est clair : il faut se préparer à une hausse des cadences de production (LaTribune.fr du 18/03).
Seul point noir, non pour l'avionneur mais pour la France : le coût du travail dans le pays commence sérieusement à agacer EADS, qui y emploie 54 000 personnes. Son président exécutif Thomas Enders a ainsi averti que s'il continuait d'augmenter, « cela va poser un problème dans nos embauches » (LaTribune.fr du 14/03).
Lors d'une conférence de presse à Tokyo le 15 mars, les dirigeants de Boeing ont détaillé les différentes modifications techniques apportées aux batteries du 787 Dreamliner, immobilisé depuis le 17 janvier (UsineNouvelle.com du 15/03). La compagnie japonaise Japan Airlines (JAL) s'attend à un manque à gagner de 19 millions d'euros entre le 1er avril et le 31 mai à cause de l'immobilisation de ses 7 Dreamliner (UsineNouvelle.com du 19/03). D'après Reuters, sa consœur All Nippon Airways (ANA), plus important client du 787, exige une compensation en numéraire pour les pertes occasionnées, rejetant tout rabais sur de prochains achats (UsineNouvelle.com du 20/03). Enfin, la compagnie irlandaise Ryanair a annoncé mardi la signature d'une commande géante de 175 737-800 à un prix catalogue de 12 milliards d'euros (Challenges.fr du 19/03).
Le numéro un mondial des hélicoptères civils Eurocopter prévoit d'embaucher 1 000 personnes en 2013, après avoir réalisé 1 700 recrutements en 2012 (Challenges.fr du 14/03).
Lors de la présentation de ses résultats annuels 2012, Dassault a annoncé qu'il prévoyait de livrer 70 jets d'affaires Falcon et 11 chasseurs Rafale en 2013. L'industriel va bien : sur son dernier exercice, il a enregistré un bénéfice net ajusté en hausse de 25% (UsineNouvelle.com du 14/03).
Taïwan est décidément une île maudite pour les industriels de l'armement français, soulignait mercredi LaTribune.fr. Après l'affaire des frégates, qui s'est finalement soldée en 2011 par le paiement de 630 millions d'euros par la France, elle demande désormais 226 millions d'euros suite à la vente de 60 Mirage, en novembre 1992, par Dassault, associé à Thales et Safran. Comme pour les frégates, ce contrat aurait fait l'objet de commissions commerciales, ce que le contrat interdisait formellement.
Equipementiers / Sous-traitants
Mécontent du travail effectué par Spirit qui produit et assemble les panneaux du fuselage de l'A350, Airbus, qui ne peut se permettre aucun faux pas sur ce programme, envisagerait de reprendre l'usine de son sous-traitant américain à Saint-Nazaire (Les Echos du 15/03).
Revue de presse aéronautique du 22 mars 2013 éditée par l'équipe du MIDEST