Ségolène Royal a enjoint cette semaine dans une lettre le PDG d'EDF à « assumer ses responsabilités » et à « assurer la continuité de l'approvisionnement », malgré l'arrêt d'une vingtaine de réacteurs nucléaires sur les 58 exploités par l’électricien en France. Et ce alors que le groupe va être contraint d’en stopper cinq supplémentaires en raison d'une anomalie dans la composition de l'acier d'équipements clefs (Challenges.fr du 21/10). Alors que la filière veut faire table rase du passé en remettant à plat l’ensemble des irrégularités constatées ces derniers mois sur le parc français, l’ASN, le gendarme de l’atome, a lancé une procédure qui va conduire à des suites judiciaires pour Areva, dont l’usine du Creusot est à l’origine de nombre des anomalies, souligne UsineNouvelle.com. Le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, voit pourtant dans le vaste audit du parc l’opportunité de réaffirmer son exigence de sûreté et espère que cela en fera un avantage à l’export (UsineNouvelle.com du 24/10). Craignant néanmoins un effet spéculatif face à l’indisponibilité de ces réacteurs, EDF a demandé à l'Etat la suspension temporaire du dispositif qui permet aux opérateurs alternatifs qui le souhaitent de lui acheter des volumes d'électricité à un prix régulé dans le but de favoriser le développement d'offres concurrentes à celles de l'opérateur historique (LaTribune.fr du 21/10). Mais la ministre de l’Environnement et de l’Energie, apparemment peu encline en la circonstance à l’aider à « assumer ses responsabilités », a rejeté mardi sa demande (Les Echos du 26/10)...
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