L'OCDE perçoit des « signes d'infléchissement » dans les pays qui ont tiré la croissance mondiale ces dernières années, comme les Etats-Unis, le Canada, le Japon, le Royaume-Uni ou l'Allemagne. Elle anticipe toutefois une « dynamique de croissance stable » dans la zone euro, notamment en Italie, et en France « une stabilisation de la croissance » (Les Echos du 09/03).
L'économie de la zone euro a effectivement progressé de 0,3% au quatrième trimestre 2015, au même rythme qu'au précédent et à ce même niveau en France et en Allemagne (Les Echos du 09/03). Le PIB hexagonal ne progresserait que de 0,3% au premier trimestre au lieu des 0,4% estimés jusqu'à présent, selon la Banque de France. « Un chiffre qui prouve que la reprise de l'économie française est tout, sauf solide », soulignent LesEchos.fr. Sauvé par les exportations d'œuvres d'art, le déficit commercial du pays était quasi stable en janvier. Mais parmi les secteurs en baisse sur un mois, l'automobile et l'aéronautique chutent de -163 et -492 millions d'euros (UsineNouvelle.com du 08/03). « France : toujours pas de reprise de l'emploi en vue, selon Manpower », titraient mardi LesEchos.fr : « les entreprises qui anticipent une baisse de leurs effectifs au deuxième trimestre sont toujours plus nombreuses que celles qui envisagent une hausse. Seuls les chefs d'entreprises du Brésil sont plus pessimistes que ceux de l'Hexagone »...
Les commandes à l'industrie aux Etats-Unis ont enregistré en janvier leur plus forte hausse en sept mois. Le rebond des nouvelles commandes atteint 1,6% après une baisse de 2,9% en décembre (Les Echos du 04/03). Les USA ont par ailleurs détrôné la France comme premier partenaire commercial de l'Allemagne. Une première depuis 1961 (UsineNouvelle.com du 03/03). La production industrielle au Royaume-Uni a légèrement rebondi en janvier de +0,3%, soutenue par une hausse de la production manufacturière. Sur un an, elle n'a néanmoins augmenté que de 0,2% et a reculé de 1,3% de novembre à janvier (Les Echos du 10/03).
Le commerce extérieur chinois s'est dégradé plus fortement que prévu en février, les exportations accusant leur plus important recul, à -25,4%, depuis six ans (Les Echos du 09/03).
Lu dans Les Echos ce jeudi : « 'une course mondiale s'est engagée pour accélérer la transition du secteur industriel vers le modèle de l'usine connectée', note le think tank La Fabrique de l'industrie en ouverture de sa dernière étude (...). Celle-ci vise à explorer les politiques mises en œuvre à ce jour dans cinq pays : l'Allemagne, pionnière de 'l'industrie 4.0' dès le milieu des années 2000, mais aussi le Royaume-Uni, l'Italie, les Etats-Unis, la Chine et la Corée du Sud. Si les thèmes soulevés sont identiques dans tous les pays (développement de l'offre de technologies, modernisation de l'appareil de production, formation à de nouvelles compétences), les réalités diffèrent selon que l'industrie est en perte de vitesse ou, dans de rares cas, en phase de développement. L'Allemagne, par exemple, cherche avant tout à maintenir son avance dans l'utilisation et la production de technologies, et l'Etat veut y jouer un rôle de facilitateur plutôt que de stratège. Mais le cas le plus intéressant est celui de la Corée du Sud, pays qui compte le plus fort taux de robots industriel au monde (437 robots pour 10 000 employés), loin devant le Japon(323), l'Allemagne (282) et la France (125). Selon l'étude, la Corée serait aujourd'hui 'le pays asiatique le plus propice à la diffusion de l'industrie du futur' ».
En 2015, les demandes de brevets européens ont progressé de 4,8%, pour atteindre le nombre de 160 000. Avec 10 781 demandes, la France augmente de 1,6% et conserve sa deuxième place, l'Ile-de-France étant la première région du continent (Challenges.fr du 03/03). L'Hexagone, qui se distingue particulièrement dans l'automobile, l'aéronautique et la high-tech, est à la quatrième place mondiale derrière les USA, l'Allemagne et le Japon (Les Echos du 03/03).
« Les retards de paiement font perdre 16 milliards aux PME », selon Les Echos. L'observatoire des délais de paiement a en effet remis lundi son rapport annuel à Bercy.
D'après UsineNouvelle.com, « le gouvernement prépare des mesures pour renforcer la lutte contre les mauvais payeurs (...). Le niveau maximal des amendes devrait être augmenté à 2 millions d'euros, tandis que le "name and shame" pourrait être généralisé à tous les mauvais payeurs. Les délais de paiement se sont nettement améliorés dans les premières années de l'application de la loi LME, mise en œuvre en 2008. Mais depuis, la réduction des délais de paiement patine. Selon le bilan de l'observatoire (...), 32% des entreprises sont payées avec retard, soit au-delà de la limite légale de 60 jours (...). "Tous secteurs confondus, la situation semble s'être plus particulièrement dégradée de la mi-2014 à la mi-2015, avec notamment l'augmentation du nombre des "petits retards"", s'inquiète l'observatoire. Depuis la loi Hamon de mars 2014, Bercy a renforcé son arsenal pour faire appliquer les délais de paiement et le niveau des sanctions (...). La DGCCRF a ainsi procédé à 2 567 contrôles et dressé 147 amendes administratives pour non-respect des délais de paiement. 75 procédures d'amendes sont en cours. Au total, l'ensemble des procédures représente 6,9 millions d'euros de pénalités. Un peu moins de la moitié impliquent des grands groupes et leurs filiales. Les entreprises industrielles ont été les plus épinglées, avec 1,78 million d'euros d'amendes décidées ou en cours (...). La grande distribution n'arrive qu'en troisième position (...). Pour dissuader les grands donneurs d'ordres de profiter de leurs positions dominantes, Bercy a décidé d'employer la manière forte en publiant les noms des plus mauvais payeurs (...). Ces mesures portent déjà en partie leur fruit. "Le niveau d'anomalies relevées en 2015, tous délais de paiement confondus, s'établit à 20%, soit 5 points de moins qu'en 2014", souligne l'observatoire (...), pour qui des "améliorations sont à noter de la part de certains grands donneurs d'ordres, qui tentent de rationaliser les processus de traitement des factures afin d'accélérer leur traitement et leur règlement" ».
Les syndicats français partent une nouvelle fois scindés sur la réforme du Travail. La CFDT, la CGC, la CFTC et l'Unsa demandent une refonte de la loi alors que la CGT, FO, FSU et l'Unef veulent son retrait pur et simple (Les Echos du 04/03). La pétition en ligne contre le projet de loi El Khomri a franchi vendredi dernier le cap record du million de signatures, deux semaines à peine après son lancement (Les Echos du 07/03).
Vendredi dernier, les pôles de compétitivité se sont réunis à Bercy pour fêter leurs dix ans. Comme le souligne UsineNouvelle.com, « créés en 2005, ils ont survécu aux alternances politiques, su convaincre un nombre croissant d'entreprises de les rejoindre et réorienté les financements publics sur les PME et ETI. Mais le contexte pousse à une évolution de leur rôle, voire de leur gouvernance. Emmanuel Macron présentera, en juin prochain, une réforme de la politique des pôles de compétitivité après une évaluation de leur action. Trois facteurs principaux poussent à des changements : la cohérence avec la stratégie industrielle nationale, les nouvelles régions et la raréfaction de l'argent public ».
En attendant les résultats de l'enquête, les premières études démontrent que si les entreprises adhérentes à un pôle sont beaucoup plus actives en terme de R&D que les autres, l'impact sur leur business n'est pas avéré.
[widgetkit id=13]