Les mauvaises nouvelles se sont accumulées sur l'économie française cette semaine.
Tout d'abord sur le front de l'emploi. Non seulement le pays connaît un taux de chômage historiquement haut mais de plus, contrairement à ce que l'on pensait, il n'a pas créé d'emplois au troisième trimestre. Ce jeudi en effet, l'Insee a révisé à la baisse les chiffres sur cette période et la chute s'accélère dans l'industrie avec 14 600 postes détruits, en repli de 0,5%. L'intérim reste dynamique, soulignent LesEchos.fr : « sur 51 000 emplois créés dans le privé depuis un an, 49 000 l'ont été en intérim.
Certaines usines automobiles tournent avec autant d'intérimaires que d'employés en CDI. Il y a une raison conjoncturelle : l'économie accélère un peu et les entreprises commencent toujours par créer des emplois temporaires avant de savoir si l'embellie se confirme. Mais il y a aussi des raisons légales et culturelles. Les entreprises françaises ont du mal à licencier. Un marché du travail à deux vitesses se met en place entre "insiders" et "outsiders" ».
Autre sujet d'inquiétude, le rebond de l'apprentissage observé au 3ème trimestre ne s'est pas confirmé en octobre. Les entrées en formation ont reculé de 3,7 % (LesEchos.fr du 07/12).
Cerise sur le gâteau amer, le déficit commercial s'est nettement creusé en octobre pour atteindre 4,6 milliards d'euros, contre 3,6 milliards le mois précédent, nous apprend UsineNouvelle.com mardi. LesEchos.fr soulignent que « quand l'Allemagne voit ses excédents s'envoler, le déficit commercial de la France atteindra encore quelque 20 milliards cette année. Et le double en incluant l'énergie.
Signe que le pays est loin d'avoir réglé son problème de compétitivité. Matthias Fekl, Le secrétaire d'Etat au commerce extérieur, présente [ce] mercredi un rapport pour s'attaquer à ce talon d'Achille ».
Sous le titre « Impôts, chômage : le grand chelem français », la newsletter ironise : « en voilà des nouvelles qui sont bonnes (...) : au troisième trimestre, le taux de chômage en France est monté à 10,2%, son niveau le plus élevé depuis fin 1997, nous dit l'Insee. Un exploit alors que le chômage décroît chez la plupart de nos voisins de l'Union monétaire. Quant aux impôts et aux charges, notre performance est encore meilleure : nous sommes tout simplement vice-champion du monde, derrière le Danemark, avec un taux de prélèvement obligatoire de 45,2% du PIB, l'an dernier, nous dit l'OCDE. En hausse de 0,2 point sur 2013, malgré la mise en œuvre du CICE. Sinon, vous ne sentez pas comme un léger parfum de reprise ? »...
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