LesEchos.fr consacraient un article mardi à « Cette croissance qui ne veut plus revenir » : « c'est la douche froide. Dans son rapport sur les perspectives de croissance économique dans le monde, le FMI ne prévoit plus que 3,1% de hausse du PIB cette année, contre 3,3% encore espérés en juillet dernier. En gros, tout va mal. Les dettes publiques et privées restent trop élevées ; les émergents, Chine en tête, ralentissent trop ; les émergés flottent à la surface avec un investissement qui ne repart pas ; le prix des matières premières dégringole ; et comme tout le monde écoute ce que dit le FMI, on anticipe le pire, ce qui le fait advenir ».
L'indice de la production industrielle brésilienne a reculé de 1,2% en août après avoir baissé de 1,5% en juillet. C'est le troisième repli mensuel consécutif (Les, Echos du 05/10).
Lu ce jeudi dans Les Echos : « en août, la production industrielle en Allemagne a fléchi de 1,2%, effaçant ainsi sa performance de juillet (...). Ce recul est nettement plus mauvais que ne l'attendaient les analystes. Ce chiffre fait suite à celui rendu public la veille d'une chute des commandes à l'industrie : -1,8% en août après -2,2% en juillet ».
« La France, mauvaise élève de l'Europe sur le déficit », titraient Les Echos jeudi dernier. Le projet de loi de finances, présenté la veille en Conseil des ministres, fixe en effet l'objectif d'une réduction du déficit public de 3,8% du PIB à 3,3% en 2016. Le pays sera ainsi l'un des seuls de la zone euro, voire le seul, encore au-dessus de 3% de déficit. Mais comme Paris respecte malgré tout la trajectoire de déficit nominal recommandée en février par Bruxelles, la Commission européenne devrait rester souple.
Au mois d'août, le commerce extérieur français a néanmoins vu son déficit réduit de 200 millions pour atteindre 3 milliards d'euros, porté par les bons chiffres de l'industrie aéronautique et spatiale (UsineNouvelle.com du 07/10). L'activité française redémarre mais elle devrait encore avancer « par à-coups », selon la dernière note de conjoncture de l'Insee. Certes, avec une hausse de 1,1% du PIB cette année, l'institut se montre plus optimiste que le gouvernement qui table sur 1%.
Mais pour l'Insee, l'une des principales incertitudes concerne le rebond de l'activité dans l'industrie : la faiblesse surprise de la production a tiré vers le bas l'activité du deuxième trimestre. Contrairement à ses prévisions, les entreprises ont massivement déstocké. Après un recul de 0,7% au deuxième trimestre, le mauvais chiffre de la production en juillet – à nouveau en recul de 1% - devrait à nouveau peser sur l'activité au troisième. L'Insee plaide cependant pour le « trou d'air passager ». Depuis quelques mois, les enquêtes sur le moral des industriels ont dépassé leur moyenne de longue période et sont désormais au plus haut depuis quatre ans. L'amélioration du taux de marge des entreprises et les conditions de financement favorables devraient aussi les pousser à reprendre leurs projets d'investissements. Grâce au repli du prix du pétrole et au frémissement du marché de l'emploi, le pouvoir d'achat des ménages devrait retrouver sa plus forte progression depuis 2007 et alimenter la consommation (UsineNouvelle.com du 02/10).
« Malgré un environnement porteur, l'industrie française ne recrée pas d'emplois », titraient cependant Les Echos le week-end dernier : « le solde des créations et des suppressions de postes dans l'industrie s'est légèrement dégradé au premier semestre. L'Hexagone a encore perdu 32 usines selon Trendeo ».
Parmi les bonnes nouvelles, l'impression 3D a créé près de 400 emplois depuis 2009 et on assiste à l'émergence d'autres secteurs dynamiques comme les drones, le véhicule électrique ou la robotique, ces deux derniers ayant créé chacun 2 000 emplois depuis 2009. De même, l'article souligne que si « pour un grand groupe, un emploi industriel perdu l'est souvent définitivement, ce n'est pas le cas des petites entreprises ».
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