Alors que l'industrie y a atteint en septembre son niveau le plus bas depuis six ans et demi (LesEchos.fr du 23/09), « l'homme le plus riche d'Asie ne croit plus à la Chine », révélait mardi LeFigaro.fr. La première fortune du continent, le hongkongais Li Ka-shing, liquide en effet ses actifs dans le pays. Pékin s'insurge d'un comportement qui est surtout un signe que la situation économique du pays s'annonce sombre, selon l'article.
La croissance de l'activité du secteur privé s'est tassée en septembre dans la zone euro, en raison notamment de la baisse de la demande en provenance d'Asie, ce qui a limité les créations d'emplois et la production industrielle, selon le cabinet Markit. L'indice du secteur manufacturier a reculé à 52, après 52,3 en août (Les Echos du 24/09).
Le comité de suivi du crédit d'impôt compétitivité emploi a remis mardi son bilan d'étape. Les effets sur l'investissement et l'emploi sont encore difficiles à percevoir. Le CICE a pour l'instant surtout servi d'amortisseur anti-crise pour les entreprises en difficulté, selon UsineNouvelle.com. D'après Challenges.fr, si les services en sont les grands bénéficiaires, « les industriels s'estiment lésés. En effet, ce sont les entreprises exportant le plus en proportion de leur chiffre d'affaires qui bénéficient le moins du CICE. La raison : "la rémunération dans le secteur tourne autour de 2,7 smics", donc non-éligible au CICE, commente Pierre Cahuc, économiste et professeur à Polytechnique. Conséquence : 42% du gain du CICE va au quart des entreprises les moins exportatrices contre 17% au quart les plus exportatrices (...). Ce qui fait dire à Gilles Koléda, économiste et auteur d'une étude pour le think tank la Fabrique de l'industrie, que "le CICE a manqué à son ambition de départ, à savoir redresser la compétitivité des entreprises françaises qui exportent à l'international (...)". Autre écueil selon l'économiste : se focaliser sur les bas salaires va conduire la France à se spécialiser dans le "low tech" au lieu de "monter en gamme" comme le préconisait initialement le rapport Gallois qui a donné naissance au CICE. François Hollande a bien entendu la grogne des industriels. Ce qui l'a conduit à concevoir le deuxième volet du pacte de responsabilité. Il consiste en une baisse de charges pour les salaires compris entre 1,6 et 3,5 smics. Il devait initialement rentrer en application au 1er janvier 2016. Mais pour des raisons budgétaires, Michel Sapin, le ministre des Finances, a décrété le 16 septembre dernier son report de trois mois. Raison avancée par Bercy : le coût des nouvelles mesures pour les entreprises (...) qu'il faut financer. Un arbitrage qui a fait bondir le patronat qui parle de "trahison" et de "non-respect de la parole donnée." "On touche à l'un des fondamentaux du "pacte" : la confiance. Or, la confiance, c'est la moitié de la croissance", a fulminé suite à l'annonce Pierre Gattaz, le patron des patrons ».
Le gouvernement devrait par ailleurs lancer un nouveau grand emprunt de 10 milliards d'euros en 2016 pour prolonger le programme des investissements d'avenir. L'enveloppe actuelle devrait être consommée d'ici 2017. L'évaluation du dispositif va débuter (UsineNouvelle.com du 21/09).
D'après LesEchos.fr de mercredi, « c'est encore le signe d'un léger mieux pour l'économie française. Selon l'Acoss, le nombre de déclarations d'embauche de plus d'un mois hors intérim a progressé de 3,8% en août. Cela se traduit par une hausse de 2,6% sur trois mois et de 6,5% sur un an ».
Beau titre en une de L'Usine Nouvelle cette semaine : « IndustriELLES ». Avec les portraits de 30 parcours exemplaires de femmes dans l'industrie à découvrir.
L'Egypte va acquérir les deux navires Mistral que la France devait initialement livrer à la Russie avant que l'accord soit annulé, a déclaré la présidence de la République mercredi dans un communiqué. La décision, due au rôle de Moscou dans le conflit ukrainien, avait impliqué le remboursement aux autorités russes de 950 millions d'euros. Le montant de l'accord passé avec l'Egypte, qui conditionne le coût final pour le budget de l'Etat, reste encore inconnu. Mais le gouvernement français assure que la vente à l'Egypte n'entraînera pas de perte financière par rapport au contrat initial (LaTribune.fr du 23/09).
L'Usine Nouvelle consacre une enquête à « l'industrie, solidaire des réfugiés »... en Allemagne : « malgré les difficultés administratives, nombreuses sont les entreprises outre-Rhin qui souhaitent [les] embaucher. Un bon moyen de trouver la main-d'œuvre qualifiée qui manque au pays ».
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