La zone euro sera en déflation en 2015, avec une baisse des prix de 0,1% en moyenne sur l'année, selon les prévisions de la Commission européenne publiées le 5 février.
Cette tendance devrait s'inverser en 2016 grâce à un impact moindre des prix de l'énergie, une demande intérieure plus forte et les mesures de la Banque centrale européenne pour injecter des liquidités dans l'économie. La Commission a par ailleurs confirmé le scénario d'une croissance de 1% et d'un déficit public de 4,1% du PIB cette année pour la France, validant ainsi les dernières prévisions du gouvernement et déjugeant ses propres projections de novembre qui étaient respectivement de 0,8% et 4,5% (NouvelObs.com du 05/02).
Grâce à une légère amélioration due à la baisse des cours du pétrole et de l'euro, le pays serait néanmoins l'un des trois seuls, avec l'Espagne et le Portugal, à déroger à la règle des 3 % de déficit (LesEchos.fr du 05/02). Autre signe encourageant pour l'Hexagone, l'enquête investissement de l'Insee publiée jeudi dernier semble conforter le scénario d'un redressement de l'activité industrielle.
Alors qu'en octobre dernier, les entreprises annonçaient une baisse de 3% de leurs investissements en 2015, désormais ils tablent sur une progression de 3% (LesEchos.fr du 05/02).
Pour Louis Gallois, interrogé mardi par LesEchos.fr, « les entreprises ont de bonnes raisons d'être plus confiantes ».
Le redressement de leurs marges va en effet s'amplifier cette année, selon lui.
Il appelle donc les instances patronales à cesser de noircir le tableau. Cerise sur le gâteau délivrée mardi par LesEchos.fr : « la production industrielle de la France a vivement rebondi en décembre après deux mois de baisse, ce qui renforce les perspectives d'embellie de la croissance après trois années de quasi stagnation.
Les chiffres publiés mardi par l'Insee [font] état d'une hausse de 1,5% (...), là où les économistes (...) attendaient en moyenne une progression de 0,4% (...). "C'est un peu tard pour sauver le quatrième trimestre. Mais les chiffres de décembre donnent un élan plus dynamique pour le début de 2015", déclare Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel-BGC. "Il vont dans le sens d'une série d'enquêtes récentes qui montrent que l'on commence à voir les effets positifs du pétrole et des taux bas ainsi que de la baisse de l'euro" ».
L'article se termine néanmoins sur un bémol : « si la production industrielle a fini 2014 à son plus haut niveau de l'année, il se situe cependant en deçà de celui de la fin 2013 (-1,3% sur le quatrième trimestre et -0,1% sur le seul mois de décembre). Et elle reste 15% en-dessous de ses plus hauts d'avant crise, touchés au printemps 2008 »...
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