« Faut-il garder Montebourg ? Deux journaux lancent le débat », titre mardi LeParisien.fr qui oppose deux des sources principales de cette revue de presse, L'Usine Nouvelle et Les Echos.
Le quotidien résume ainsi le débat : « L'Usine Nouvelle lance ce mardi un appel pour que le ministre du Redressement productif (...) reste à la tête de l'industrie en cas de remaniement. 'Trente ans que la France n'avait pas eu un vrai ministre de l'industrie (...). Et il aura fallu attendre un gouvernement de gauche pour voir enfin ce jour arriver', affirme l'éditorial (...) intitulé 'le meilleur d'entre tous' (...). 'Un tel ministre, on n'en avait plus vu depuis Pompidou', écrit l'hebdomadaire (...), citant des 'observateurs avertis'. Le journal compare implicitement les 34 plans de la Nouvelle France industrielle lancés à l'automne (...) aux grands projets de la présidence de Georges Pompidou, comme le TGV et Airbus. L'éditorial estime que Montebourg apparaît comme 'l'un des meilleurs ministres du gouvernement', 'le seul qui fait front, qui se bat, qui 'mouille son maillot' et tente de jouer les médiateurs sur un sujet loin d'être gagné d'avance : la réindustrialisation de la France'. A l'approche (...) d'un possible remaniement, l'hebdomadaire appelle à 'garder le soldat Montebourg à son poste' et à lui confier de nouvelles attributions dans le domaine du numérique, l'innovation et 'tous les sujets porteurs pour l'avenir de notre industrie'. Pour L'Usine Nouvelle (...), Arnaud Montebourg n'est plus le Don Quichotte qui s'était battu lors de sa première année à Bercy contre les plans sociaux, quand il jouait le rôle du pompier de service.
Un avis que ne partagent pas (...) Les Echos dans une chronique parue aussi mardi et qui compare également le 'chevalier Montebourg' à Don Quichotte, notamment pour sa 'naïveté'. 'Après avoir d'abord dénoncé les agissements des entreprises puis découvert leur utilité, il devient maintenant fasciné par certaines d'entre elles', 'capturé par des acteurs situés dans son champ d'intervention', regrette le quotidien. Les Echos estiment que 'pour aller plus loin, pour guerroyer utile, pour régénérer l'économie de son pays, il devra encore apprendre', concluant toutefois par un compliment : 'Arnaud Montebourg n'est pas seulement illuminé, il est aussi intelligent' ».
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