« Impression 3D : la révolution aura-t-elle lieu ? » se demandait ainsi mardi dans Les Echos Michel Lévy-Provençal. Selon lui, les sous-traitants n'ont pas de souci majeur à se faire : « voilà déjà quelques années que l'impression 3D nous est présentée comme un des ingrédients de la nouvelle révolution industrielle. Pour le moment, nous n'y sommes pas (...) ! Car l'impression 3D présente une limite : si elle est efficace pour la fabrication en petites séries d'objets personnalisés, elle ne permet pas de gains d'échelle. Pour que l'impression révolutionne l'industrie, les centres de production devront être atomisés en réseaux d'usines individuelles où chacun pourra personnaliser ses produits (...). La nouvelle révolution industrielle passerait alors par l'arrivée d'imprimantes 3D sur chaque bureau. Nous sommes encore bien loin de cela aujourd'hui. Tout d'abord parce que le prix de ces imprimantes est encore dissuasif ; ensuite parce que les logiciels sont bien trop complexes pour être utilisés par le grand public ; enfin parce que ces produits n'ont pas encore atteint la maturité nécessaire pour être vendus via les réseaux de distribution classiques. A moyen terme, l'impression 3D risque aussi d'être confrontée à un problème plus handicapant : lorsque nous serons tous à même de copier tout et n'importe quoi au bureau ou à la maison, c'est la propriété intellectuelle qui freinera le processus d'adoption. Par conséquent, si l'impression 3D révolutionne un jour l'industrie, ce sera vraisemblablement à plus long terme ».
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