Le ministre chargé de l’Industrie Christian Estrosi a installé le 10 septembre la commission pour le soutien aux sous-traitants de rang 2 et plus, avec pour objectifs d’accompagner la restructuration de la filière et de créer un fonds spécifique au sein du Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA). Il sera abondé par l’Etat et les équipementiers. La commission, qui réunit des constructeurs, des équipementiers, des sous-traitants, des fédérations professionnelles, des organismes de recherche, des organisations syndicales et des élus (détails à lire dans UsineNouvelle.com du 10, La Lettre des Achats du 15 et L’Usine Nouvelle du 17/09), s’organise autour de trois groupes de travail qui remettront les résultats de leurs réflexions fin octobre ou début novembre :
- un premier groupe relatif aux outils de soutien à court terme qui devra proposer les modalités pratiques du fonds,
- un second sur les méthodologies à mettre en place pour anticiper les surcapacités et les restructurations
- et un troisième relatif aux évolutions des attentes des consommateurs.
Comme l’écrit Raphaële Karayan dans UsineNouvelle.com, « les plus grands risques de défaillances concernent à l’heure actuelle les entreprises de moins de 100 salariés. Celles dont la trésorerie est exsangue ou qui, si elles retrouvent un début de croissance (le secteur du décolletage par exemple est à – 30% de chiffre d’affaires sur un an, contre près de – 50% au premier trimestre) ont besoin de fonds de roulement sans pouvoir trouver l’appui des banques.
L’automne sera critique pour ces TPE, ce qui signifie que les premiers investissements du nouveau fonds devraient intervenir rapidement. Un autre problème se profile pour les sous-traitants dont l’automobile ne représente qu’une partie de l’activité. Si les aides se multiplient dans l’automobile, pour les autres secteurs industriels qui ne redémarrent pas, rien n’est prévu. Du travail en perspective pour les futurs états généraux de l’industrie ».