D’après l’enquête semestrielle publiée mercredi par les économistes de LCL et du Crédit Agricole, la majorité des secteurs industriels devrait renouer avec la croissance en 2010. La production manufacturière progresserait ainsi de 1,8 %. Avec un sursaut de 20 % de ses volumes, la production de véhicules utilitaires dans les usines françaises enregistrerait la plus nette progression, tirée par le renouvellement des flottes des entreprises. Celle de véhicules particuliers progresserait de 5 % et les équipements automobiles de 4 %. La sidérurgie devrait augmenter de 14 % sa production annuelle en volume, la transformation des plastiques de 3 %, la fonderie de 5 %, et les équipements électroniques et électriques de 2 %. Parmi les baisses, on relève la mécanique (- 1 %) et la construction aéronautique (- 2 %). Ces prévisions de juin révisent fortement à la hausse les précédentes. Néanmoins, les économistes restent prudents quant à la suite : « le début de l’année a été très bon dans plusieurs secteurs (…). Mais le deuxième semestre va être plus difficile, dans l’automobile notamment ». LCL table en effet sur une croissance molle en France, avec une hausse du PIB de 1,1 % en 2010 et 1,2 % en 2011 (UsineNouvelle.com du 07 et Les Echos du 08/07).

A l’appui de cette analyse en demi-teinte, on a appris cette semaine qu’alors que le marché automobile mondial a progressé de 13 % sur le premier semestre, PSA a enregistré un bond de 16,9 %, soit « le meilleur semestre historique du groupe en termes de volumes de ventes mondiales », selon l’un de ses dirigeants. Un analyste de Xerfi, interrogé par UsineNouvelle.com du 8 juillet, donne les raisons de ce succès : « il y a un effet de comparaison favorable d’abord. En 2009, le premier semestre a été catastrophique pour beaucoup de constructeurs (…). Ensuite, PSA et Renault bénéficient de la croissance, certes légère mais bien présente, sur les marchés matures. Et il y a aussi la bonne tenue des marchés émergents et la reprise du marché des véhicules utilitaires. Enfin, les deux groupes ont profité de succès commerciaux ». Mais il prévient : « le second semestre risque d’être beaucoup plus compliqué pour eux et pour leurs concurrents. Essentiellement à cause du retrait des mesures de soutien des marchés matures ».

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