Jean-Claude Volot, médiateur interentreprises industrielles et de la sous-traitance, qui inaugurera le MIDEST le 2 novembre en compagnie de Christian Estrosi, fait l’objet d’une interview vidéo sur UsineNouvelle.com dans laquelle il justifie sa mission : « lors des Etats généraux de l’Industrie (…), nous avons réalisé qu’il y avait un grand besoin de rétablir le dialogue entre les donneurs d’ordres et les sous-traitants et de sortir de la situation de conflits permanents. Il faut ré-humaniser les relations sociales, car il n’est jamais bon de se parler par avocats interposés. C’est le rôle du médiateur que de revenir sur 30 ans de relations basées sur la peur ». L’Usine Nouvelle du 28 octobre relate, sur le même sujet, les propos chocs suivants, entendus dans le cadre des Assises de l’Industrie : « ‘La qualité d’un acheteur se mesure encore à la couche de sang de fournisseurs sur la moquette’… Jean-Claude Volot (…) parle franc. Il y a donc ‘du boulot’ pour nouer une relation qualitative client-fournisseur. ‘Commençons par mettre en conformité avec la loi les conditions générales d’achat’, lance-t-il. Sébastien Rivet, directeur achat de Vinci Construction France, se remémore, lui, le temps où il travaillait dans l’automobile et la ‘méthode Orangina’. ‘Tu prends un fournisseur, tu le secoues et ça lui décolle la pulpe’. Un peu secoué, Patrick Blain, directeur de la plate-forme automobile, lance une idée : ‘Pour améliorer les relations d’achats, il faudrait peut-être plus de femmes’ ».
Jean-Claude Volot aux Assises de l'industrie 2010
envoyé par usinenouvelle. - L'info internationale vidéo.
En France, le moral des industriels a franchi début octobre un cap symbolique. Selon l’Insee, « l’indicateur du climat des affaires progresse de 3 points, se retrouvant ainsi pour la première fois depuis juin 2008 au dessus de son niveau moyen de longue période [100 points] » (Les Echos du 22/10).
Néanmoins, selon Gilles Le Blanc, économiste et chercheur au Centre d’économie industrielle (CERNA), la crise économique en France « a marqué une vraie rupture dans l’industrie et a accéléré le mouvement de recul de l’industrie dans la valeur ajoutée, les emplois et l’investissement. Elle a surtout mis fin au processus d’adaptation de l’industrie par la baisse de la main-d’oeuvre ». Avec 150 000 emplois perdus et un recul des exportations, l’Hexagone a des difficultés à innover. « La France a plus souffert que certains autres pays car elle se positionne sur la question des coûts et se trouve en confrontation avec des pays comme la Chine et l’Inde. Pour retrouver en compétitivité, il ne faut pas hésiter à choisir de vendre des produits de haute qualité, donc un peu plus chers. C’est l’unique moyen pour financer l’innovation et la recherche et développement » (UsineNouvelle.com du 26/10).
Dans le cadre du MIDEST, Carole Lembezat a rédigé un très intéressant dossier consacré à la sous-traitance, comprenant notamment le palmarès exclusif des 300 premiers sous-traitants français. Elle dresse le constat suivant : « après des années difficiles, le secteur reprend des couleurs. Les entreprises se mobilisent pour repartir durablement. Remise à plat de l’organisation, investissements, diversification… chacune a ses recettes. Mais le panorama de la sous-traitance industrielle a été bouleversé par la crise, comme le montre [le] classement ». Elle s’intéresse également de près aux relations entre donneurs d’ordres et sous-traitants, et à l’action de M. Volot. A découvrir de toute urgence dans L’Usine Nouvelle du 28 octobre ! D’après L’Usine Nouvelle du 28 octobre qui s’intéresse aux Etats-Unis, « la première puissance industrielle a fortement rebondi après la pire récession de son histoire. Mais les indicateurs économiques confirment que la reprise perd son souffle ».
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