Après 8 ans d’une lutte émaillée de coups de théâtre, l’armée américaine a annoncé le 24 février que Boeing remportait, aux dépends d’EADS, le « contrat du siècle » portant sur le renouvellement de 179 avions ravitailleurs de l’US Air Force pour un total estimé à 35 milliards de dollars. Mais il pourrait monter à 100 milliards à terme, de nouveaux appareils étant susceptibles d’être ajoutés. Et ce même si cet avion n’existe pour le moment que sur le papier, contrairement à celui proposé par EADS. C’est le prix de l’offre européenne, apparemment plus élevé, qui aurait fait la différence, l’avion du Vieux Continent, jugé pourtant plus performant, étant beaucoup plus gros que celui de Boeing. Nombre d’observateurs avaient d’ailleurs fortement critiqué le caractère partial du nouvel appel d’offres qui avantageait clairement un appareil de petite dimension et mettait, contrairement aux précédents, l’accent sur le prix au lieu de la qualité. Le nationalisme économique semble donc, à l’arrivée, avoir joué un rôle non négligeable. Le président exécutif d’EADS Louis Gallois, qui se dit « déçu et perplexe », a 10 jours pour faire appel. Mais les responsables du Pentagone estiment que la compétition a été claire et juste, et qu’elle ne laisse aucune place à la contestation (LeParisien.fr, LeMonde.fr, Liberation.fr, Les Echos, UsineNouvelle.com et LeFigaro.fr du 25, Les Echos du 28/02).
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