« après une année 2010 de reprise de l’activité (+ 6 %) et des exportations industrielles (+ 11 %), 2011 devrait confirmer la contribution de l’industrie à la croissance et à l’emploi dans notre pays (…). L’intensité de la reprise est comparable à celle de l’industrie américaine mais moins forte qu’en Allemagne » (UsineNouvelle.com du 24/03).
Autre signe, l’indicateur de l’Insee qui mesure le moral des industriels hexagonaux atteint son plus haut niveau depuis fin 2007 car les carnets de commandes se regarnissent. L’indice PMI Markit fait aussi ressortir une accélération de la croissance du secteur privé en mars. Aussi, pour Eric Besson, le ministre chargé de l’Industrie, « les indices d’une accélération de l’activité industrielle en France se multiplient ».
Mais Markit craint tout de même un ralentissement de la croissance de l’économie française en raison des « fortes tensions inflationnistes ». En effet, « les entreprises répercutent de façon croissante la hausse des prix des matières premières sur leurs clients, érodant le pouvoir d’achat des ménages » (UsineNouvelle.com du 24/03).
Autre motif d’inquiétude, suite à sa rencontre, lundi, avec les principales fédérations industrielles françaises, Eric Besson a assuré que des difficultés allaient toucher l’industrie hexagonale en avril en raison de la catastrophe japonaise : « il faut s’attendre à des baisses de production dans l’électronique et l’automobile, la filière électronique étant la plus concernée ». En cas de difficultés avérées, le ministère prévoit d’avoir recours au médiateur de la sous-traitance Jean-Claude Volot, aux services de la médiation du crédit et au chômage partiel (UsineNouvelle.com du 28 et Les Echos du 29/03).
Certains éléments du prochain rapport de l’Observatoire des entreprises, lancé lors des Etats Généraux de l’Industrie et présidé par le médiateur du crédit Gérard Rameix, ont fait bondir la CGPME après avoir fuité dans la presse. Selon cette étude, qui doit être remise dans les prochaines semaines à la ministre de l’Economie Christine Lagarde, les PME n’auraient pas de problèmes de financement. « Une banque ne dirait pas mieux ! », ironise la Confédération qui ne conteste pas les chiffres, plutôt bons, mais leur interprétation. En effet, selon elle, beaucoup de PME ont préféré, pendant la crise et face à la difficulté d’accéder au crédit, mettre leurs résultats en réserve, donc augmenter leurs fonds propres, plutôt que d’investir. D’où leurs faux bons résultats. Elle souligne au passage que l’accès au crédit n’est pas plus facile maintenant qu’alors et que la situation des très petites entreprises, les fameuses TPE, est encore plus préoccupante (UsineNouvelle.com du 29/03).
« La Commission européenne veut des villes sans voitures à moteur thermique d’ici à 2050 », nous apprend UsineNouvelle.com du 28 mars. Dans cette optique, elle a recommandé lundi aux Etats membres de trouver 1 500 milliards d’euros à cette échéance pour financer les infrastructures de transports et les véhicules du futur : « les propositions de Bruxelles visent quatre objectifs. Le premier est de supprimer les véhicules à essence dans les villes. Le deuxième consiste à porter à 40 % la part des carburants durables à faible teneur en carbone dans l'aviation. Le troisième est de réduire d'au moins 40 % les émissions du transport maritime. Et le quatrième concerne le transfert du transport routier de marchandises de plus de 300 km sur d’autres modes de transport comme le rail et les voies navigables. Un report qui devrait se faire à hauteur de 30 % en 2030 jusqu'à 50 % en 2050.
Les taxes et les frais devraient être plus élevés pour les véhicules polluants en application du principe du pollueur payeur. Bruxelles propose également d’exploiter le potentiel des rivières européennes. Le passage aux voitures électriques et aux véhicules propres est en outre un objectif clé. Grâce à ces mesures, il sera possible d'obtenir une réduction de 60 % des émissions liées aux transports d'ici le milieu du siècle, argue le document ».
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