L'évolution de la relation donneurs d'ordres – sous-traitants
En préambule au MIDEST où il dressera le 15 novembre, à l'occasion d'une conférence spéciale, un bilan de son action un peu plus d'un an après sa nomination, Jean-Claude Volot, le médiateur des relations interentreprises industrielles et de la sous-traitance, a dévoilé quelques pistes de réflexion mercredi lors des Assises de l'Industrie organisées par L'Usine Nouvelle. Ainsi, quand on l'interroge pour savoir si les demandes de médiation augmentent à cause de la crise, il assure : « en France, on aime se faire peur avec la crise, mais il faut bien distinguer la différence entre l'économie financière et la réelle. Aujourd'hui nous avons peur parce qu'on se demande si les banquiers vont financer nos avions ». Démentant que cela soit lié à la conjoncture économique, il souligne que de plus en plus d'entreprises souhaitent bénéficier de médiation car la relation donneurs d'ordres - sous-traitants n'est toujours pas pacifiée.
« Tout de même, les relations ont évolué avec la crise, nuance Jérôme Frantz, le président de la Fédération des industries mécaniques. Avec la crise de 2008, il a fallu se mettre ensemble pour changer les choses ». Une amélioration donc mais « même aujourd'hui, le système ne marche pas. En Allemagne, par exemple, le partage de la valeur se décide en amont », rappelle-t-il. « Aujourd'hui pour être un bon acheteur, il ne suffit pas d'être méchant, il [faut] être intelligent », confirme Jean-Pierre Rivard, président Ile-de-France de la Compagnie des dirigeants et acheteurs de France. Mais encore faut-il qu'un acheteur soit libre de ses mouvements. « Il y a deux obstacles à de bonnes relations interentreprises, conclut Jean-Claude Volot. La direction financière et la direction juridique. La première joue sur le fait que 3 à 5 % des factures ne sont jamais réclamées. Et l'autre, à vouloir laver plus blanc que blanc avec ses normes, nuit à la relation humaine » (UsineNouvelle.com du 19/10).
Edité par l'équipe du MIDEST