L'actualité de l'industrie en général semaine 36
Le Japon a enregistré en juillet un troisième recul en quatre mois de sa production industrielle avec -1,2% sur un mois. Le pays souffre d'une demande mondiale moins importante pour les produits électroniques notamment (UsineNouvelle.com du 31/08).
L'indice de confiance des chefs d'entreprises a enregistré un net repli en août dans la zone euro pour le cinquième mois consécutif, à son plus bas niveau depuis trois ans. La confiance dans l'industrie a notamment reculé dans l'ensemble de l'Union européenne mais s'est stabilisée en zone euro (UsineNouvelle.com du 30/08). Pour leur remonter le moral, L'Usine Nouvelle de cette semaine dévoile 25 marchés pour doper leur rentrée.
Le nouveau classement annuel sur la compétitivité publié par le World Economic Forum est paru le 5 septembre. La Suisse arrive en première place pour la quatrième année consécutive. Suivent Singapour, la Finlande et la Suède. Le Top 10 est dominé essentiellement par des pays du nord de l'Europe et d'Europe occidentale, avec la sixième place pour l'Allemagne et la huitième pour le Royaume-Uni. Globalement, le rapport souligne que les pays d'Europe du Nord ont renforcé leur leadership depuis la crise de 2008. Exception notable : la France qui, vingt-et-unième, chute de trois places (UsineNouvelle.com du 05/09).
Le taux de chômage a établi un nouveau et triste record en juillet dans la zone euro. Il y atteint 11,3% de la population active, selon Eurostat (UsineNouvelle.com du 31/08).
Plus de trois millions de demandeurs d'emploi sans activité et un taux de chômage supérieur à 10% : ces deux seuils fatidiques ont été franchis en France, a déclaré le ministre du Travail Michel Sapin à l'antenne de Radio J dimanche dernier : « la question est : est-ce que cela va augmenter encore beaucoup ? Oui, cela va augmenter. Est-ce qu'à un moment donné, on peut l'inverser ? Oui, on peut l'inverser. Ce sont des décisions économiques, ce sont des décisions européennes qui sont là (...). Il faut de la croissance pour pouvoir créer des emplois et ainsi lutter véritablement contre le chômage » (20Minutes.fr du 02/09).
Mais le président de la fédération allemande de l'industrie (BDI) est plus que dubitatif sur les qualités des dites décisions. Il juge en effet la politique économique du gouvernement « trop interventionniste ». « Il faut rapidement changer de cap [car] l'écart se creuse entre l'Allemagne et la France », a-t-il ajouté, évoquant aussi la crainte que la solidité financière réelle du pays soit inférieure à sa notation actuelle : « si la France venait à subir une pression [des marchés financiers] aussi forte que l'Italie ou l'Espagne, cela signifierait la fin de l'Eurosystème », selon lui (UsineNouvelle.com du 04/09).
Très attendu après ses déclarations fracassantes de l'été sur la famille Peugeot, Arnaud Montebourg était l'invité, le 31 août, d'une table ronde à l'Université d'été du MEDEF. Il y a porté un message aussi conciliant que franc. Voulant visiblement faire taire ceux qui lui reprochent de trop se préoccuper du sort des salariés sans prendre en compte la situation des entreprises, il a estimé que « le redressement productif ne peut réussir sans une forme d'unité nationale (...). On ne peut pas réussir sans se parler ». Et de revendiquer sa franchise, voire ses « excès verbaux » qui ne sont, selon lui, que la conséquence du fait que l'on mette les désaccords sur la table pour les dépasser. Et d'inviter chacun à « se donner la main ». Il a pour objectif de reconstituer une base industrielle et parvenir à l'équilibre du commerce extérieur (hors hydrocarbures) : « il faut recréer des emplois industriels, avoir de l'audace, car un pays qui a peur est un pays qui se meurt ». S'il s'est bien gardé de se prononcer sur les projets fiscaux du gouvernement, il s'est exprimé sur le prix de l'énergie, estimant que « c'est un avantage compétitif qu'il faut garder », et le coût de la protection sociale, qui ne doit pas reposer sur le seul travail. Enfin, à propos de la rémunération du capital, il a affirmé qu'il ne devait pas être privilégié pour fermer « des sites rentables (...). Il y a une responsabilité de l'actionnaire, les salariés ne sont pas la seule variable d'ajustement ». Il a rappelé sa volonté de « sanctuariser le Crédit Impôt Recherche » et son souhait « de mettre à disposition des PME le trésor » de la recherche publique et des universités (UsineNouvelle.com du 31/08).
La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, détaille dans un entretien publié dans la newsletter du 30 août de L'Usine Nouvelle son plan pour participer au redressement productif de la France. Plus que sur le coût du travail, elle souhaite travailler sur la compétitivité-qualité et simplifier le paysage de la recherche.
L'évaluation des 71 pôles de compétitivité fait ressortir un nombre de brevets et de créations de start-up insuffisant par rapport aux sommes investies, révèlent Les Echos de mardi.
Edité par l'équipe du MIDEST