Rapport Sartorius : beaucoup de bruit pour rien ?
Le rapport Sartorius demandé par le gouvernement sur PSA et publié mardi ne remet pas en cause la fermeture de l'usine d'Aulnay : « la nécessité d'un plan de réorganisation des activités industrielles et de réduction des effectifs n'est malheureusement pas contestable ». Il pointe néanmoins de graves erreurs stratégiques : outil de production surdimensionné en Europe à cause d'une croissance ratée, développement international trop tardif, concentration excessive sur les voitures petites et compactes (LaTribune.fr du 11/09)... Pour UsineNouvelle.com du 12 septembre, « plus proche de l'étude de cas d'école de commerce que du traité de révolution industrielle, le document liste les faiblesses de PSA sans apporter de réelles solutions »... et ne sert donc à pas grand-chose. Mais « il aura au moins eu le mérite de permettre au ministre du Redressement productif, qui qualifiait il y a quelques semaines PSA de "malade imaginaire", de réapprécier son jugement et parler des "réelles difficultés" du numéro deux de l'auto en Europe... ». S'ils saluent la démarche et quelques arguments, les représentants syndicaux se montrent assez logiquement plus que réservés sur le travail et surtout les conclusions de l'ingénieur mandaté par Arnaud Montebourg. Lequel « en appelle à un dialogue social exemplaire et transparent afin d'examiner les différentes options visant à renégocier, reformater et réduire ce plan social (...). Le plan de redressement devra être strictement proportionné à la situation réelle du groupe pour limiter les conséquences négatives sur l'emploi ». Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque dénonce les « coups de menton » du ministre. Il attend du gouvernement une véritable politique pour redonner de l'avenir à l'industrie en France (UsineNouvelle.com des 11 et 12/09).
Edité par l'équipe du MIDEST