« L'impression 3D change de dimension au sein de l'industrie américaine » titraient mardi Les Echos. Le quotidien constate que cette technologie novatrice, longtemps cantonnée aux prototypes, entre dans une phase industrielle et tend à devenir une véritable méthode de production : ainsi, quelque 30 000 pièces de ce type équipent déjà les avions militaires de Boeing, l'avionneur envisageant même à terme de produire ainsi des drones. Or, souligne l'article, « cette technologie suscite des interrogations sur le devenir de la propriété intellectuelle. Demain, la mise en ligne de fichiers pourrait permettre d'imprimer chez soi des jouets vendus aujourd'hui dans le commerce »... ou des pièces jusqu'ici sous-traitées...
Le Journal du Net pose d'ailleurs ouvertement la question mercredi : « L'imprimante 3D, sous-traitant du futur ? (...) De plus en plus d'industriels, notamment de l'automobile, font désormais appel à l'impression 3D plutôt qu'à des sous-traitants classiques pour fabriquer leurs prototypes et certaines de leurs pièces ». Pour LaTribune.fr aussi, cette technologie « se démocratise à toute vitesse jusque dans les foyers, du fait de la forte chute des prix des machines. Ce mode de fabrication, en rupture avec la production de masse, fait naître l'espoir d'une relocalisation des emplois, mais (...) tout un écosystème de sous-traitants peut se trouver menacé. Cela pourrait conduire à un vrai changement de paradigme dans l'industrie. La fabrication à la demande rompt en effet totalement avec le principe des économies d'échelle, des grandes séries et des investissements de masse, qui se situe au fondement de la pensée industrielle : théoriquement, il n'y aurait donc plus de droits de douane, plus de transport de marchandises, d'entrepôts de stockage, ni même de magasins physiques. Voire plus de main-d'œuvre ? Tous ouvriers, tous producteurs, le marxisme réinventé en 3D. La dématérialisation ultime »...
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