« Comment les grands groupes rackettent les PME grâce au CICE », titre Challenges.fr ce jeudi, qui précise que « les secteurs dans lesquels cette pratique sont le plus répandue seraient la santé, l'énergie, l'automobile et le BTP ». Un phénomène que nous avons déjà plusieurs fois évoqué dans cette revue de presse mais qui, selon le médiateur des relations interentreprises Pierre Pelouzet, augmente de façon inquiétante. Le Parisien publie le même jour des exemples de lettres qui étayent ses dires. Quand on lui demande comment les PME peuvent se défendre, M. Pelouzet répond : « trois types de réponses sont possibles : accepter de payer, refuser en prévenant que le médiateur sera saisi ou encore saisir directement le médiateur ». Quand on lui oppose que les deux dernières solutions présentent un risque pour la PME victime de ce chantage, il déclare : « non, car le signalement au médiateur peut être anonyme. En outre, les entreprises réagissent plutôt bien suite à notre intervention car dans la plupart des cas, il ne s'agit pas de politiques mises en place délibérément par la société, mais d'initiatives individuelles : du coup, les entreprises acceptent facilement de mettre fin à cette pratique ». Interrogée sur RTL jeudi matin, la ministre chargée du numérique Fleur Pellerin a affirmé : « on peut appeler cela du racket. Quand il y a une captation de l'aide de l'Etat, c'est inadmissible ». Si ces pratiques sont « avérées » par les enquêtes de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, elles seront « punies » et il y aura des « sanctions » et des « amendes ».

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