Conjoncture
Hybrides, voitures à hydrogène et futures batteries sont au centre des préoccupations des constructeurs nippons au salon de Tokyo qui a ouvert ses portes mercredi. Challenges.fr souligne que « le diesel fait aussi la une. Il est au Japon considéré comme une motorisation "propre" »...
Constructeurs
En plein scandale Volkswagen, PSA a indiqué lundi démarrer une grande opération de transparence, s'engageant notamment à publier « dès que possible » les émissions réelles de ses véhicules et à anticiper la mise en place de la future procédure d'homologation (UsineNouvelle.com du 26/10).
Malgré le scandale et la Chine, le constructeur pourrait achever son redressement avec une sérieuse avance. Il a en effet enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 3,2% sur un an (LesEchos.fr du 26/10).
Le conflit larvé qui oppose depuis plusieurs mois le PDG de Renault et Nissan, Carlos Ghosn, à l'Etat français s'est encore durci d'un cran mardi.
Le représentant de Nissan au conseil de Renault a en effet fait circuler une proposition de rééquilibrage de l'alliance qui vise non seulement à accorder des droits de vote au japonais, comme il le revendique depuis avril, mais aussi à permettre à celui-ci d'augmenter sa participation dans le français, pour que les deux partenaires se retrouvent avec des niveaux de participations croisées équivalents. Alors que l'Etat s'est renforcé au printemps en s'assurant de l'attribution de droits de vote double, Nissan ne dispose d'aucune voix au chapitre. Derrière cette demande de « rééquilibrage », certains s'inquiètent de la montée en puissance du Japonais (Les Echos du 28/10).
Volkswagen a suspendu la vente, au sein de l'Union européenne, de certains modèles neufs équipés du logiciel incriminé dans l'affaire de fraude aux tests anti-pollution (LaTribune.fr du 22/10). Le groupe estime que le rappel de 11 millions de voitures lui coûtera 20 milliards d'euros. D'autres parlent de 30 milliards (Challenges.fr du 22/10). L'allemand se retrouve pour la première fois dans le rouge depuis 15 ans, et pas à moitié : il a en effet enregistré une perte d'exploitation de 3,48 milliards d'euros au troisième trimestre en raison des milliards de provisions pour couvrir les premiers coûts liés au scandale (LaTribune.fr du 28/10).
La Commission européenne a eu connaissance de manipulations des tests d'émission par les constructeurs plus de deux ans avant les révélations actuelles, accuse le Financial Times. Selon des documents internes que le quotidien britannique s'est procurés, le commissaire en charge de l'environnement de l'époque avait alerté ses collègues en 2013 mais aucune action n'avait été prise (Challenges.fr du 26/10).
Conséquence ou non, le Parlement a adopté mardi une résolution afin d'envisager la mise en place d'une autorité de surveillance des émissions automobiles au niveau européen. Les députés ont salué les enquêtes en cours et souhaitent que des sanctions appropriées soient appliquées (UsineNouvelle.com du 28/10). Mais dans le même temps, nous apprennent Les Echos, les seuils d'émission de gaz polluant NOx – au cœur du scandale – ont été rendus moins contraignants par une décision prise mercredi par Bruxelles...
Malgré le ralentissement du marché chinois, Mercedes a battu son record de ventes avec 508 000 voitures écoulées ces trois derniers mois. Le fruit d'un travail sur le design de la gamme entamé en 2010. Grâce à ces efforts, le constructeur revient en force sur un marché du premium dominé par BMW et pourrait même repasser devant Audi cette année (Les Echos du 23/10).
« Smart : les syndicats majoritaires rejettent le retour aux 39 heures », titrent ce jeudi Les Echos. Suite au référendum, le projet de la direction a été validé par deux syndicats, mais la CGT et la CFDT, majoritaires, s'y opposent. Selon l'association 40 millions d'automobilistes, la Smart Fortwo est par ailleurs, pour la deuxième année consécutive, en tête du Top 10 des voitures volées en France (LesEchos.fr du 29/10).
La Commission européenne a remis en cause des avantages fiscaux accordés par le Luxembourg à Fiat.
Basée dans le Grand-Duché, sa branche trésorerie a en effet payé l'impôt sur les sociétés sur des bénéfices sous-estimés. Le Luxembourg devra donc récupérer 20 et 30 millions d'euros auprès du constructeur italien (UsineNouvelle.com du 22/10).
Lu vendredi dernier dans Les Echos : « après vote, les 40 000 adhérents du syndicat américain UAW ont approuvé un nouvel accord salarial chez Fiat Chrysler US. Celui-ci était observé de près par l'ensemble de l'industrie, puisqu'il devrait servir de modèle pour les négociations en cours chez General Motors et Ford. Un précédent compromis avait été rejeté début octobre, car il n'assurait pas assez d'augmentation de salaire aux ouvriers embauchés après 2009. Les conditions du nouvel accord, d'une durée de quatre ans, n'ont pas été révélées ».
General Motors a annoncé rappeler plus de 1,4 million de véhicules pour un risque d'incendie dans le compartiment du moteur suite à une fuite d'huile (Challenges.fr du 27/10).
Après Panasonic, le constructeur automobile américain Tesla vient de passer un accord avec le fabricant de batteries sud-coréen LG (UsineNouvelle.com du 28/10).
Détrôné au premier semestre dans le combat qu'il livre à Volkswagen pour s'adjuger la place honorifique de numéro 1 mondial, Toyota vient de coiffer au poteau l'allemand pour reprendre l'avantage entre janvier et septembre. Et au vu du scandale qui touche celui-ci, il peut se montrer serein sur le dernier trimestre (LeParisien.fr du 26/10).
Equipementiers / Sous-traitants
Le fabricant de pneus japonais Bridgestone a annoncé lundi le rachat du distributeur américain d'équipements automobiles Pep Boys-Manny, Moe & Jack pour 758 millions d'euros, afin de renforcer son réseau de vente aux USA. Il va ainsi augmenter de 35% son réseau de ventes de détail et se renforce face à Michelin et Goodyear (Les Echos du 27/10).
L'équipementier rhônalpin MGI Coutier ouvrira début 2016 une usine de conduits en plastique et caoutchouc à El Jedida pour plus de 4 millions d'euros afin de servir Renault Tanger. Ce site marocain reprendra certains produits fabriqués en Roumanie (UsineNouvelle.com du 26/10).
D'ici la fin de l'année, le site de Bruyères dans les Vosges de l'équipementier catalan Ficosa fermera ses portes. Son activité sera transférée à Dieuze en Moselle, site qui emploie déjà 320 personnes. Les 68 salariés vosgiens ont manifesté leur forte opposition au projet en bloquant l'usine à plusieurs reprises.
La direction du groupe justifie sa décision par la recherche d'une meilleure compétitivité en « éliminant les doublons » entre les deux sites distants seulement de 90 kilomètres. Un plan social est en cours de négociation pour les salariés qui refuseront de se déplacer et les accompagner dans leur reconversion (Les Echos du 28/10).
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