Conjoncture
« Les voitures autonomes représenteront un marché gigantesque en 2035 », prévient Challenges.fr. Selon une étude publiée vendredi dernier par le cabinet de consultants AT Kearney, il pourrait représenter plus de 500 milliards d'euros, soit 17% de la valeur du marché automobile mondial, à cet horizon. Mais les constructeurs n'en capteront qu'une partie. Ces véhicules bardés de capteurs donneront en effet du temps libre aux occupants devenus tous passagers, lequel est convoité par les « nouveaux entrants » venus du monde de la haute technologie, comme Google, Apple ou Microsoft, via des services connectés. « Dans une industrie à faible marge comme l'automobile, les constructeurs et équipementiers courent le risque de laisser les revenus à haute valeur ajoutée aux nouveaux entrants s'ils ne sont pas vigilants », résume le cabinet. La Commission européenne et le Parlement ont annoncé le 3 septembre que les travaux sur la réglementation des voitures connectées allaient commencer, mais que la législation sur les véhicules autonomes ne serait pas prête avant un certain temps. L'Union Européenne s'inquiète en effet de la cybersécurité des voitures sans conducteur, souligne ce mercredi LaTribune.fr.
Constructeurs
Renault a entamé cet été la modernisation de son usine de Flins, dans les Yvelines, pour laquelle il consacrera 100 millions d'euros d'ici fin 2017 (UsineNouvelle.com du 03/09). Le groupe dirigé par Carlos Ghosn a par ailleurs réuni de nombreux atouts pour partir à la conquête du juteux marché iranien et y détrôner PSA, selon LaTribune.fr. Ce dernier, qui déplore des négociations qui n'avancent pas avec ses partenaires locaux, devra en effet trouver une parade au Duster, redoutable outil de conquête de Renault dans les pays émergents... Autre sujet de satisfaction : lancé en avril, son crossover haut de gamme Espace se vend très bien. Comme le souligne UsineNouvelle.com, « face à cette demande, Douai (Nord), seule usine à produire l'Espace, s'est trouvée dans les premiers mois un peu débordée. A la fin du premier semestre, le site a ainsi connu quelques problèmes d'approvisionnement auprès de différents sous-traitants. "Certains fournisseurs, par exemple d'éléments de boucliers, avaient du mal à suivre la cadence", explique-t-on du côté de l'usine. La cadence de la ligne a aussi augmenté. "Nous avons fait appel pendant deux mois à un rallongement d'horaire (...). Nous avons aussi la possibilité de faire appel à des samedi travaillés" ». Enfin, « l'avenir de Renault en Formule1 se joue à quitte ou double », selon Les Echos : « le constructeur ne devrait pas rester simple motoriste. Soit il rachète l'écurie Lotus, soit il quitte totalement la F1. La décision est imminente ».
La Bluecar de Bolloré, petite voiture électrique de partage bien connue des Parisiens, Lyonnais et Bordelais, s'installe aux Etats-Unis. Indianapolis dispose en effet depuis début septembre d'un réseau de 50 voitures, rebaptisées BlueIndy, pour une centaine de bornes de recharge. La ville attend au final près de 500 véhicules (UsineNouvelle.com du 08/09).
Le conseil de surveillance de Volkswagen a proposé jeudi dernier de porter Hans Dieter Pötsch, son actuel directeur financier, à la présidence du groupe. Il succédera à Ferdinand Piëch, poussé à la démission en avril après avoir engagé un bras de fer avec le président du directoire, Martin Winterkorn, dont ce dernier, renouvelé jusqu'en 2018, sort grand vainqueur (Les Echos du 04/09). Le constructeur espagnol Seat, propriété du groupe, lancera quatre nouveaux modèles au cours des deux prochaines années, a annoncé mardi son président (Les Echos du 09/09).
« Tesla va lancer sa voiture "low cost" dans deux ans », titrait LaTribune.fr le 3 septembre. Le Model 3 devrait afficher un prix autour de 31 000 euros, « abordable » comparé à l'actuel Model S dont qui démarre à 70 000 euros. L'américain relance également « la bataille du lithium-ion », souligne L'Usine Nouvelle cette semaine : « usine géante pour réduire drastiquement les coûts des batteries, lancement tonitruant d'une offre pour particuliers et entreprises... Après l'auto, [il] bouscule l'industrie des batteries ».
Toyota va investir 50 millions de dollars sur 5 ans dans un projet de recherche sur l'intelligence artificielle appliquée à l'automobile mené en collaboration avec le MIT et l'Université de Stanford (UsineNouvelle.com du 07/09).
Equipementiers / Sous-traitants
Le spécialiste héraultais des bornes de recharges et des chargeurs embarqués pour véhicules électriques IES Synergy a signé en juillet une coentreprise avec le chinois Wanma Group (UsineNouvelle.com du 04/09).
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